Ángela García. Punto Y Seguido, cat. exp., Valence, Universidad Politécnica de Valencia. Facultad de Bellas Artes San Carlos, 2004
Distancias cortas, Palacio Colomina, Valence, 2004
→1972-2002 – Tres décadas de Pintura, Las Atarazanas, Valence, 2002
→The World Goes Pop, Tate Modern, Londres, 2015-2016
Plasticienne espagnole.
Ángela García Codoñer évolue au sein des mouvements néofiguratifs espagnols Equipo Crónica, fondé en 1964 par Rafael Solbes (1940-1981) et Manuel Valdés (né en 1942), et Equipo Realidad, qui cherchent à démocratiser l’art et à questionner l’identité nationale en s’appuyant sur les médias de masse. Dans ce paysage, la pratique de l’artiste déconstruit la représentation de la femme dans la société traditionnelle espagnole.
Au début des années 1970, Á. García Codoñer réalise des collages et sérigraphies à partir d’images qu’elle collecte, dont beaucoup sont issues de Triunfo (1946-1982), une revue culturelle et politique. Elle expose alors régulièrement à la Galería Val i 30 à Valence.
Ces œuvres laissent place à des peintures à l’acrylique sur bois où le corps féminin apparaît tronqué et stylisé dans la série Morfologías [Morphologies] en 1973 ; quelques collages se mêlent à des reproductions peintes de corps dans la série Misses en 1974-1975. La femme est ainsi affranchie du filtre mythologique contemporain – publicité, magazines – et malgré tout figurée nue par fragments schématiques. Dans la série Labores [Travaux] en 1975-1980, Á. García Codoñer recourt à des photographies de patrons de broderies et à des techniques de tissage pour rendre compte d’un artisanat souvent considéré comme uniquement féminin.
En 1980, l’artiste se détourne des collages et de l’esthétique pop pour entamer un ensemble d’œuvres qu’elle rattache à l’expressionnisme abstrait, avec une facture beaucoup plus libre. Au début des années 1990, elle s’engage dans une relecture du mouvement cubiste avec la série Bodegones [Natures mortes]. Depuis les années 2000, Á. García Codoñer peint des paysages, Colores y Territorios [Couleurs et territoires], à partir de pigments minéraux.
Ses œuvres des années 1970 sont conservées dans plusieurs collections publiques et particulières ; elle a été redécouverte notamment grâce aux recherches d’Isabel Tejeda et à l’exposition The World Goes Pop à la Tate Modern, à Londres, en 2015-2016.
Publication réalisée en partenariat avec le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, dans le cadre de l’exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP (1961-1973).
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