Gemma Brace, Dorothy Price et Charlie Porter, Chantal Joffe: For Esme – with Love and Squalor, cat. exp., Arnolfini, Bristol, 3 septembre – 22 novembre 2020, Bristol, Arnolfini, 2020
→Dorothy Price, Gemma Blackshaw et Olivia Laing, Chantal Joffe: Personal Feeling Is the Main Thing, cat. exp., The Lowry, Salford, 19 mai – 2 septembre 2018, Londres, Elephant et Victoria Miro / The Lowry, 2018
→Sarah Howgate, Friendship Portraits, Ishbel Myerscough and Chantal Joffe, cat. exp., National Portrait Gallery, Londres, 11 juin – 27 septembre 2015, Londres, Victoria Miro / National Portrait Gallery, 2015
Chantal Joffe: Family Lexicon, Koo House Museum, Yangpyeong, août-décembre 2022
→Using Walls, Floors, and Ceilings: Chantal Joffe, Jewish Museum, New York, mai-octobre 2015
→Chantal Joffe: The Hard Winter, Galerie Forsblom, Helsinki, août-septembre 2013
Peintre britannique.
Chantal Joffe a suivi un cours préparatoire à la Camberwell School of Arts and Crafts (actuel Camberwell College of Arts) de Londres (1987-1988) avant d’obtenir une licence de beaux-arts à la Glasgow School of Art (1988-1991) et un master de beaux-arts au Royal College of Art de Londres (1992-1994). C. Joffe est une artiste figurative qui utilise la peinture à l’huile et le pastel, pour créer des œuvres de dimensions très grandes comme plus petites, à partir de l’observation directe ou de photographies.
Elle pratique essentiellement le portrait, le plus souvent de femmes – aussi bien individuellement qu’en groupes –, en particulier des figures importantes de sa vie. Ces portraits capturent le passage du temps et révèlent un intérêt obsessionnel pour la représentation de la manière dont les personnes et leurs corps changent au fil du temps. Ensemble, ces portraits fonctionnent comme un journal visuel, marquant sur la toile les événements quotidiens, faisant de l’ordinaire quelque chose d’extraordinaire. Ces portraits, en particulier les autoportraits, peuvent être sincères et intransigeants, car ils ne témoignent pas seulement de la manière dont les visages et les corps des personnes vieillissent, mais ils capturent aussi l’état émotionnel des sujets sur le moment. Ils peuvent former des séries sur des périodes étendues. Par exemple, C. Joffe a peint sa mère, Daryll, pendant plus de trente ans. De la même manière, elle a consigné le cheminement de sa fille, Esme, à travers la vie, de l’enfance à l’âge adulte, souvent en compagnie de ses amies.
L’artiste a aussi créé un corpus très étendu d’autoportraits, dans lesquels elle apparaît habillée, à demi nue ou nue. À partir du 1er janvier 2018, C. Joffe a peint un autoportrait chaque jour, pendant toute l’année. Ces œuvres ont été exposées dans deux espaces par Victoria Miro à Londres (du 11 avril au 18 mai 2019). Travaillant dans une manière très fluide et expressionniste, C. Joffe explore les relations personnelles et l’intimité, en particulier entre les mères et leurs enfants, au fil du temps. Des amies proches et de longue date, comme la peintre britannique Ishbel Myerscough (née en 1968), qu’elle a rencontrée à la Glasgow School of Art et avec laquelle elle a exposé à la National Portrait Gallery (Friendship Portraits, du 11 juin au 27 septembre 2015), ainsi que sa fille Bella, sont aussi représentées, comme l’historienne de l’art et commissaire d’exposition britannique Gemma Blackshaw et l’autrice et critique culturelle britannique Olivia Laing.
Plus récemment, C. Joffe a exposé ses œuvres en conversation avec celles de Paula Modersohn-Becker (1876-1907), artiste qui a été une influence importante dans le cadre de sa série Personal Feeling Is the Main Thing, présentée à The Lowry, à Salford (du 19 mai au 2 septembre 2018).
Parmi les prix et hommages reçus figurent l’Elizabeth Greenshields Award (1993), le Paris Studio Award du Royal College of Art (1993), le Delfina Studio Trust Award (1994-1996), l’Abbey Scholarship de la British School in Rome (1998-1999) et le Charles Wollaston Award remis lors de la 238e Summer Exhibition de la Royal Academy of Arts (2006). C. Joffe a été élue membre de la Royal Academy en 2013.
Elle a eu de nombreuses expositions. Sa première exposition collective, Whitworth Young Contemporaries, s’est tenue à la Whitworth Art Gallery à Manchester (1993) et sa première exposition monographique a été montrée en 1999 à Feigen Contemporary (New York), à la Galleria Marabini (Bologne) et à la Galleria Il Capricorno (Venise).
Les œuvres de C. Joffe figurent dans nombre de collections internationales, dont celles de la Royal Academy of Arts de Londres, du Metropolitan Museum of Art de New York et du musée des Beaux-Arts de Nantes.