Ahlberg Yohe, Jill and Teri Greeves, Hearts of Our People: Native Women Artists, Minneapolis (2 juin – 18 août 2019) ; First Art Museum, Nashville (27 septembre 2019 – 12 janvier 2020) ; Renwick Gallery, Smithsonian American Art Museum, Washington D.C. (21 février – 17 mai 2020) ; Philbrook Museum of Art, Tulsa (27 juin – 13 septembre 2020), Minneapolis, Minneapolis Institute of Art in association with the University of Washington Press, 2019
→Belcourt, Christi, « Watersong, » in Charleyboy, Lisa, Leatherdale, Mary Beth (eds.), Dreaming In Indian: Contemporary Native American Voices, Annick Press, Toronto, 2014, pp. 68-70
→Belcourt, Christi, Beadwork: First People’s Beading History and Techniques, Owen Sound, Ningwakwe Learning Press, 2010
Christi Belcourt: Take Only What You Need, Robert Langen Art Gallery, Wilfrid Laurier University, Waterloo, 28 septembre – 6 décembre 2022
→Hearts of Our People: Native Women Artists, Minneapolis Institute of Art, Minneapolis, 2 juin – 18 août 2019 ; First Art Museum, Nashville, 27 septembre 2019 – 12 janvier 2020 ; Renwick Gallery, Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., 21 février – 17 mai 2020 ; Philbrook Museum of Art, Tulsa, 27 juin – 13 septembre 2020
→Uprising: The Power of Mother Earth, Musée d’art de Joliette, Joliette, 8 juin–8 september 2019
Peintre et plasticienne métisse canadienne.
Christi Belcourt naît à Scarborough, en Ontario (Canada). Elle est la fille de Judith Pierce Martin et de Tony Belcourt, un militant pour les droits des Métisses canadiens. La famille Belcourt est originaire de Manitow Sâkahikan (lac Sainte-Anne), en Alberta (Canada). C. Belcourt ne poursuit pas de formation artistique classique en milieu universitaire mais développe son talent après s’être reconnectée, jeune adulte, à son héritage autochtone. Elle se prend d’une fascination particulière pour les travaux de perlage des Premières Nations et se met à reprendre leurs motifs intriqués sur toile, à l’acrylique. Au fil de sa carrière, C. Belcourt entremêle création artistique et activisme en élaborant des œuvres qui figurent les perceptions autochtones de la terre et des formes de vie non humaines.
C. Belcourt est surtout connue pour ses peintures de grand format, mais elle travaille aussi dans d’autres médiums, dont le vitrail et l’art numérique. Elle commence à exposer son travail au début des années 2000. L’une de ses œuvres les plus connues est une peinture monumentale, The Wisdom of the Universe (2014), qui représente plus de deux cents plantes et animaux considérés comme menacés ou disparus en Ontario. Dans ce tableau, C. Belcourt utilise une manière pointilliste sur un arrière-plan sombre, selon une composition symétrique qui ressemble aux ouvrages de perlage métisses traditionnels. La texture épaisse de cette peinture rappelle quant à elle les travaux de broderie de ses ancêtres. L’œuvre rend hommage à la beauté du monde naturel mais interpelle aussi le public sur ce qui a été perdu ou ce qui risque d’être perdu à jamais. Toutes les peintures de C. Belcourt sur le thème de la nature représentent également les racines des plantes, réaffirmant ainsi l’interconnexion de tous les êtres vivants avec la terre.
Outre ses tableaux, C. Belcourt crée aussi des installations permanentes d’art public et organise des projets artistiques militants. En 2012, elle réalise un vitrail pour le bâtiment du Parlement du Canada en souvenir des élèves et des communautés indigènes qui ont été victimes des pensionnats pour Autochtones. Toujours en 2012, elle contribue à lancer le collectif Walking With Our Sisters, qui organise des expositions dirigées par des membres des Premières Nations dans toute l’Amérique du Nord, en hommage aux femmes et aux filles autochtones assassinées ou disparues. En 2014, C. Belcourt, Isaac Murdoch et Erin Konsmo fondent The Onaman Collective, qui crée des œuvres d’art numériques gratuites pouvant être utilisées par les personnes manifestant pour la défense des animaux, des terres et de l’eau à travers l’Amérique du Nord.
C. Belcourt est l’une des artistes et militantes autochtones les plus importantes du Canada, et ses œuvres font partie des collections permanentes du musée des Beaux-Arts du Canada (Ottawa), du musée canadien de l’Histoire (Gatineau) et du musée des Beaux-Arts de l’Ontario (Toronto). En plus d’expositions individuelles et collectives à l’échelle nationale et internationale, elle a aussi été représentée dans des expositions fondatrices, telles que Hearts of Our People: Native Women Artist (2019), au Minneapolis Institute of Art (Minneapolis, Minnesota, États-Unis).
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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