Marí, Bartolomeu, Marzo, Jorge Luis, Villaespesa, Mar, Eulalia Valldosera : Dependencias, exh. cat., Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid (4 février – 13 avril 2009), Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, 2009
→Enguita, Nuria, Marí, Bartomeu, Marzo, Jorge Luis, Eulàlia Valldosera: Works 1990–2000, exh. cat., Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam (14 octobre – 3 décembre 2000); Fundació Antoni Tàpies, Barcelona (27 janvier – 25 mars 2001), Rotterdam / Barcelona, Witte de With / Fundació Antoni Tàpies, 2000
→Grant Marchand, Sandra (dir.), Eulàlia Valldosera, cat. exp., Musée d’art contemporain de Montréal, Montréal (21 janvier – 25 avril 1999), Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 1999
Eulàlia Valldosera. Dependencias, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 4 février – 13 avril 2009
→Eulàlia Valldosera. Obres 1990 – 2000, Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam, 14 octobre – 3 décembre 2000 ; Fundació Antoni Tàpies, Barcelona, 27 janvier – 25 mars 2001
→Eulàlia Valldosera, Musée d’art contemporain de Montréal, Montréal, 21 janvier – 25 avril 1999
Artiste pluridisciplinaire espagnole.
Eulàlia Valldosera se forme à la peinture à la faculté des beaux-arts de l’université de Barcelone et à la gravure à la Lotja, École supérieure de design et d’art. Entre 1990 et 1995, elle vit à Amsterdam, où elle obtient un diplôme d’audiovisuel à la Gerrit Rietveld Academie. Elle fait un séjour à Berlin de 1999 à 2000 grâce à une bourse de la Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD). Sa production débute au milieu des années 1980, avec un travail conceptuel sur le corps et la représentation de soi, mais aussi sur la perception humaine. Son œuvre artistique s’articule autour du phénomène lumineux dans le sens physique autant que spirituel. Elle se fait connaître avec des installations où les recherches sur la lumière sont mises au service d’une réflexion sur la femme, les relations émotionnelles et les mécanismes de construction du pouvoir. Puis, à partir des années 2000, ses propositions se centrent sur la lumière en tant que présence d’une réalité subtile et spirituelle que l’artiste peut saisir, et sur d’autres éléments de la nature dans leur réalité holistique.
Dans un premier temps, E. Valldosera construit des installations scéniques et performatives, en utilisant des objets du quotidien et des projecteurs de lumière, pour créer des situations perceptives qui dévoilent les ombres de l’imaginaire collectif. Les déchets, le ménage et les soins, les relations de pouvoir et les dépendances affectives sont au cœur de ses installations, performances et photographies des années 1990. Dans Vendatges [Bandages, 1992], elle présente un jeu de projections corporelles réalisé par le déplacement physique d’un ancien lit d’hôpital, en recréant les dispositifs des débuts du cinématographe. Envases: el culto a la madre [Emballages : le culte de la mère, 1996] est une installation avec des bouteilles de produits d’entretien et des projecteurs de lumière qui évoque les chapelles d’une église. Dans Loop (1996), elle crée un jeu d’ombres et de lumières à l’intérieur d’une citerne romaine pour réaliser une action avec une eau de guérison.
Depuis les années 2000, E. Valldosera se tourne vers les aspects intangibles du phénomène lumineux. Elle qualifie son travail de chemin mystique qui lui permet de dévoiler la capacité qu’a l’artiste à devenir un médium et à étudier les corps subtils qui constituent les êtres et les choses. Elle s’intéresse au changement climatique, à l’eau, aux plastiques polluants et à d’autres aspects holistiques de la réalité, et aborde la pratique artistique comme une voie de connaissance de soi.
Elle a présenté ses travaux les plus marquants dans des manifestations internationales, telles que la biennale de l’Antarctique (2017), la biennale de Lyon (2009), la biennale de Sâo Paulo (2004), la biennale de Venise (2001), la biennale d’Istanbul (1997) et Manifesta 1 Rotterdam (1996). De 2000 à 2001, le Witte de With (l’actuel Kunstinstituut Melly) de Rotterdam et la fondation Antoni Tàpies de Barcelone ont présenté une rétrospective de son œuvre. En 2009, le musée national Centro de Arte Reina Sofía de Madrid a organisé une exposition qui revenait sur son travail, depuis les débuts de sa carrière jusqu’à la fin des années 1980.
Une notice réalisée en collaboration avec le MACBA Museu d’Art Contemporani de Barcelona dans le dans le cadre du programme « Role Models »
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