Díaz Bringas, Tamara, Garbayo-Maeztu, Maite, Grandas, Teresa et Roma, Valentín, Fina Miralles. Soc totes les que he sigut, Barcelon, MACBA, 2020
→Hurtado Giner, Agustí, Fina Miralles. De les idees a la vida, Sabadell, Museu d’Art de Sabadell, 2001
→Pons Jaume, Margalida, “Continuities of Being: Animals, Bodies, Things, and New Aliens in Fina Miralles’ Conceptual Work”, Cultura, Lenguaje y Representación, vol. 18, 2017, p. 45-66
Fina Miralles. Soy todas las que he sido, Museu d’Art Contemporani de Barcelona, Barcelone, novembre 2020 – avril 2021
→Fina Miralles, Paraules fèrtils, 1972-2017, Museu d’Art de Sabadell, Sabadell, février – avril 2018
→Fina Miralles. De les idees a la vida, Museu d’Art de Sabadell, Sabadell, février – juillet 2001
Artiste conceptuelle espagnole.
Josefina Miralles Nobell, dite Fina Miralles, suit des études d’art à l’Académie catalane des beaux-arts de Sant Jordi, à Barcelone. Elle séjourne ensuite en Italie, en France et en Amérique latine, entre autres, avant de s’installer à Cadaqués (Espagne). Elle entame une carrière artistique dans les années 1970, en étroite association avec le groupe conceptuel catalan. À côté de sa production artistique, F. Miralles joue alors un rôle majeur dans la fondation et la direction d’espaces essentiels pour l’art contemporain en Catalogne, comme la salle Vinçon et l’Espace 10 de la fondation Joan Miró, tous deux à Barcelone, et la Sala Tres à Sabadell.
L’œuvre de F. Miralles est marquée par la relation avec la nature, la dialectique entre le naturel et l’artificiel, la mise en question de la frontière entre l’humain et l’animal. Cet intérêt est sensible dans des pièces comme Translacions. Dona-arbre [Translations. Femme-arbre, 1973] et dans des expositions comme Naturaleses naturals (1973) ou Imatges del zoo (1974), qui inscrivent sa production dans le champ du land art. Elle a par ailleurs à cœur d’enraciner ses réalisations dans la culture populaire, en particulier catalane – préoccupation qu’elle partage avec d’autres artistes conceptuel·le·s, avec lesquel·le·s elle organise l’exposition collective Valors actuals del costumari català (1976).
Après la mort en 1975 du dictateur Francisco Franco, son œuvre envisage de plus en plus ouvertement le contexte politique et social ; l’artiste initie alors une réflexion sur les structures patriarcales et la symbolique du pouvoir et de la mort. Bien que F. Miralles ne se soit jamais définie elle-même comme féministe, le point de vue féministe et les questions liées à la condition féminine sont ainsi sans aucun doute présents d’un bout à l’autre de sa trajectoire artistique. Ce positionnement apparaît particulièrement évident dans la série de photomontages Matances [Tueries, 1977], où elle s’interroge, d’un point de vue autobiographique, au sujet de la mort physique et de la mort psychologique, mais aussi des rôles de genre, avec une critique sans équivoque du strict code moral auquel étaient soumises les femmes sous la dictature.
La production artistique de F. Miralles rencontre rapidement la reconnaissance internationale, avec des participations aux Biennales de Paris (1977) et de Venise (1978). Après cette dernière, et parallèlement à une évolution sensible sur la scène espagnole dans son ensemble, l’artiste revient à la peinture, dont elle s’était délibérément éloignée après une formation académique rigide. Ce retour s’ébauche avec une réflexion sur la couleur, le plan et le support, et traduit une vive préoccupation pour la matérialité. Par la suite, au milieu des années 1980, sa peinture évolue et devient figurative au plein sens du terme, exprimant alors une quête de spiritualité et de lyrisme.
L’œuvre de F. Miralles a été systématiquement négligée par la littérature et les récits de l’histoire de l’art contemporain espagnol des années 1970. À partir des années 2000, des expositions monographiques comme Fina Miralles. De les idees a la vida (musée d’Art de Sabadell, 2001) ou Fina Miralle. Soy todas las que he sidos (musée d’Art contemporain de Barcelone, 2020-2021) ont néanmoins commencé à combler cette lacune. Des œuvres de l’artiste figurent dans les collections des plus importants musées d’art contemporain d’Espagne, comme le musée national centre d’art Reina Sofía, le MACBA ou le musée d’Art de Sabadell.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2022