Borja-Villel, Manuel J. (dir.), Fragmentos de la memoria, cat. expo., Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid (15 juin 2011 – 18 février 2012), Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, 2011
→Asins, Elena, Encuentros tardíos, cat. expo., Koldo Mitxelena Kulturunea, Saint-Sébastien (21 juin – 22 septembre 2012), Saint-Sébastien, Diputación Foral de Gipuzkoa, 2012
→Freijo Mouila, Angustias (dir.), Elena Asins: la ciencia como herramienta de arte, cat. expo., Sala Vimcorsa, Cordoue (12 juillet – 18 octobre 2019), Cordue, Ayuntamiento de Córdoba, Delegación de Cultura y Patrimonio Histórico, 2019
Fragmentos de la memoria, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 15 juin 2011 – 18 février 2012
→Encuentros tardíos, Koldo Mitxelena Kulturunea, Saint-Sébastien, 21 juin – 22 septembre 2012
→Elena Asins: la ciencia como herramienta de arte, Sala Vimcorsa, Cordoue, 12 juillet – 18 octobre 2019
Artiste conceptuelle espagnole.
Pionnière de l’art cybernétique et conceptuel en Espagne, Elena Asins commence sa formation à l’École des beaux-arts de Paris avant de rejoindre l’université de Stuttgart puis l’université Complutense de Madrid. Depuis le début des années 1960, elle est associée à plusieurs mouvements expérimentaux en Espagne et fait partie du groupe Castilla 63 et de la Coopérative de production artistique et artisanale [Coopérative de production artistique et artisanale]. Au cours de cette première période, E. Asins produit des œuvres géométriques d’inspiration constructiviste et s’intéresse à la poésie visuelle et à l’art optique.
Dans les années 1960, elle fait ses premières expositions personnelles (Casino Español, Melilla, 1960 ; galerie Espacio, Madrid, 1962) et participe au Seminario de Generación Automática de Formas Plásticas (Séminaire de génération automatique de formes plastiques du Centre de calcul de l’université Complutense, Madrid, 1968-1971). Ce séminaire marque un jalon non seulement dans sa carrière mais aussi dans l’histoire de l’art contemporain en Espagne : il réunit en effet des mathématiciennes et mathématiciens ainsi que des artistes afin d’expérimenter les premières applications de la cybernétique à des processus de création plastique. Cette expérience conduit E. Asins à s’intéresser aux bases mathématiques de l’art, sur lesquelles elle se penche de manière approfondie pendant son séjour à Stuttgart. Là, sous l’influence du père de l’« esthétique informationnelle » Max Bense, son œuvre se tourne vers l’analyse des structures.
De ces années date la série de dessins Strukturen [Structures, 1975], réalisés à partir de réticules polyédriques et accompagnés de nomenclatures musicales, où E. Asins mêle les concepts d’espace, de temps et de forme. Dans les années 1980, grâce à des bourses de résidence à la New School for Social Research à New York et à l’université Columbia, elle commence à dessiner ses projets de manière numérique, ce qui lui permet de réaliser de vastes œuvres en série à partir d’un module initial de base. C’est également durant cette expérience new-yorkaise que l’artiste intègre définitivement la tridimensionnalité dans son œuvre, dans des projets autour de la sculpture, de l’urbanisme et de l’architecture.
Ses dernières créations mettent en évidence un intérêt pour d’autres médiums, parmi lesquels le livre, l’installation, la vidéo et la technologie électronique. Dans des installations comme Menhires [Menhirs, 1995], l’utilisation de la sculpture lui permet de poursuivre ses recherches sur les métaphores modulaires, tout en témoignant de la ligne plus ascétique, voire mystique, qui traverse son œuvre – sans diminuer pour autant la rigueur qui caractérise sa trajectoire.
L’œuvre d’E. Asins a connu une vaste reconnaissance à partir du milieu des années 2000, ce qui lui a valu la médaille d’or du Mérite artistique dans les beaux-arts du gouvernement espagnol (2006) et le prix national d’Arts plastiques (2011). Son œuvre a fait l’objet de plus de quarante expositions personnelles ; on peut notamment signaler Fragmentos de la memoria (Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2011), Encuentros tardíos (Koldo Mitxelena, Saint-Sébastien, 2012) ou Elena Asins : la ciencia como herramienta de arte (Sala Vimcorsa, Cordoue, 2019). Ses œuvres figurent dans les collections du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, du Museo de Bellas Artes de Bilbao et de la Fundación Juan March, entre beaucoup d’autres.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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