Dubow Neville, Irma Stern, South African Art Library, Cape Town, 1974
→Arnold Marion and Schmahmann Brenda (dir.), Between Union and Liberation: Women Artists in South Africa 1910-1994, Ashgate Publishing, 2005
→Braune Claudia B., « Beyond Black and White: Rethinking Irma Stern », Focus, No. 61, Helen Suzman Foundation, Johannesburg, 2011
An Exhibition of Modern Art by Miss Irma Stern, Ashbey’s Gallery, Cape Town, 7 février – 21 février 1922
→Irma Stern und der Expressionismus: Afrika und Europa: Bilder und Zeichnungen bis 1945, Kunsthalle Bielefeld, 5 décembre 1996 – 9 février 1997
Peintre sud-africaine.
« Un culte de la laideur » : voilà l’une des critiques les plus courantes que le public du Cap oppose à l’œuvre d’Irma Stern à partir des années 1920. En tant qu’artiste blanche, son style d’« études d’indigènes » et sa tendance à peindre les personnes noires et leur culture s’inspire des peintres modernes européens et de leur fascination pour le « primitivisme ». En effet, elle entame en 1919 la réalisation d’un journal intime intitulé Paradise [Paradis], et dont le contenu fait penser à l’œuvre de Paul Gauguin ou aux figures d’habitants des îles du Pacifique nord peintes par son mentor Max Pechstein. Elle exprime souvent sa consternation face à l’impact du colonialisme en Afrique du Sud, où ce qu’elle considère comme le mode de vie africain idéal disparaît sous l’effet de la « modernisation » et de l’urbanisation.
À l’issue de la Seconde Guerre des Boers, sa famille, d’ascendance juive-allemande, retourne en Allemagne, où elle étudie l’art au cours des années 1910. Elle y est associée au mouvement des expressionnistes allemands, mais revient cependant au Cap en 1920. Elle refuse de retourner en Allemagne sous le régime nazi et passe sa vie à voyager, notamment à Madère, au Sénégal, au Congo, à Zanzibar, au Maghreb, en Turquie, en Espagne et en France. Elle parcourt également l’Afrique du Sud.