Johnson Artur, Liz, Evaristo, Bernardine, Valentino: Collezione Milano, New York, Rizzoli, 2021
→Grosse, Julia, ‘Liz Johnson Artur’, in We don’t need another hero, 10th Berlin Biennale for Contemporary Art, Berlin, Distanz Publishing, 2018
→Bakhit, Bakri (dir.), Liz Johnson Artur, Berlin, Bierke Verlag, 2016
Dusha, Brooklyn Museum, New York, mai – août 2019 ; Contemporary Art Museum of St. Louis, Missouri, janvier – avril 2020
→If You Know the Beginning, the End is No Trouble, South London Art Gallery, Londres, juin – septembre 2019
→Liz Johnson Artur, in We don’t need another hero, 10th Berlin Biennale, KW Institute for Contemporary Art, Berlin, juin – septembre 2018
Photographe russo-ghanéenne.
Élevée par sa mère russe en Allemagne de l’Est, Liz Johnson Artur déménage à Londres en 1991 pour ses études de master d’art au Royal College of Art avant de s’y installer définitivement.
Son œuvre s’ancre depuis les années 1990 dans une pratique quotidienne qui consiste à photographier les individus dans leur contexte local, souvent dans le Sud de Londres, mais aussi au sein d’autres communautés lors de ses voyages à l’étranger. L. Johnson Artur regroupe l’ensemble de ces œuvres sous le titre Black Balloon Archive [Archive du ballon noir], qui tire son nom de la chanson d’Oscar Brown Jr., « Black Balloons », enregistrée par Syl Johnson pour son album Is It Because I’m Black (1969). Les paroles du morceau évoquent la joie de voir un gros ballon noir « danser » sur un ciel « blanc comme neige » et concluent : « Nous danserons tous ensemble dans les rues sous ce bon vieux ballon noir ».
L. Johnson Artur concentre son attention sur la vie quotidienne de la diaspora africaine et, ce faisant, invite les sujets de ses photographies à participer activement à la manière dont ils se présentent devant son objectif. Les images qui en résultent ont une qualité spontanée, prise sur le vif, et illustrent l’empowerment des sujets dans la formulation du contenu des clichés. Son œuvre aborde souvent des thématiques liées à l’identité individuelle et communautaire, comme la religion, la fête, l’habillement et le genre. Ainsi, son exposition If You Know the Beginning, the End is No Trouble (2019) est divisée en plusieurs sections qui reflètent ces centres d’intérêt, notamment « Women’s Corner », qui s’attarde sur la coiffure et les rituels de beauté, ou l’installation « Community », qui présente des clichés pris lors d’occasions festives comme des services religieux.
L. Johnson Artur utilise une large gamme de supports photographiques (analogiques et numériques) et travaille occasionnellement en vidéo numérique. Elle expérimente librement avec les méthodes de développement et de tirage, y compris des tirages sur des matériaux de récupération comme le papier ou le tissu vintage. Sa manière d’exposer a évolué dans le temps afin d’inclure des installations et des livres d’artiste qui regroupent ses propres clichés et des photographies de récupération présentés sur divers supports tels que le textile ou le bois.
Elle a également travaillé comme photographe de presse dans le domaine de la mode et du journalisme culturel pour des magazines tels qu’i-D, The Face ou Fader, et a documenté des concerts de musiciens, notamment M.I.A., Manu Dibango et Seun Kuti.
Parmi ses expositions individuelles notables, citons Dusha au Brooklyn Museum de New York (également présentée au Contemporary Art Museum de Saint Louis) et If You Know the Beginning, the End is No Trouble à la South London Gallery, toutes deux en 2019. Son œuvre a été sélectionnée pour la 10ème Biennale d’art contemporain de Berlin (2018) et présentée à l’occasion d’expositions collectives à Londres, New York, Toronto ou Leipzig.
L. Johnson Artur est nominée pour l’édition 2017 de l’AIMIA – Art Gallery of Ontario Photography Prize et a bénéficié des programmes de bourses Jane Lombard (Vera List Center for Art and Politics) en 2018-2020 et Tate Turner Bursary en 2020. Sa monographie, éditée par Bierke Verlag, est classée par le New York Times parmi les meilleurs livres de photographie de l’année 2016. Lors de la 52e édition des Rencontres d’Arles, elle est lauréate du Prix Women in Motion 2021 pour la photographie.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring