Oltra, Consol, Lluïsa Vidal. Pintora del modernismo, Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelone, 2016
→Oltra Esteve, Consol, Lluïsa Vidal. La mirada d’una dona, l’empremta d’una artista, Barcelone, Salvatella, 2013
→Rudo, Marcy, Lluïsa Vidal, filla del modernisme, Barcelone, éditions La Campana, 1996
Lluïsa Vidal. Pintora del modernismo, Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelone, septembre 2016 – janvier 2017
→Amb ulls de dona. Lluïsa Vidal, la pintora modernista, Museu del Modernisme Català, Barcelone, juin – octobre 2014
→Lluïsa Vidal, pintora. Una dona entre els mestres del modernisme, Fundación La Caixa, Granollers, Vic, Lleida et Girone, octobre 2001 – juillet 2002
Peintre espagnole.
La peintre Lluïsa Vidal appartient au mouvement moderniste catalan de la fin du XIXe siècle. Elle naît dans une famille de la bourgeoisie cultivée et amatrice des arts. La sensibilité artistique acquise dans son milieu familial lui donne l’opportunité de suivre, toute petite, des cours de peinture, et d’entrer en relation avec les artistes les plus importants de la Barcelone fin-de-siècle. À partir des années 1890, L. Vidal décide d’entreprendre une carrière artistique professionnelle et commence à suivre les cours du maître Arcadio Mas i Fondevila (1852-1934), auprès de qui elle se familiarise avec le travail de la peinture d’après nature.
Entre 1898 et 1900, elle expose son travail à quatre occasions, notamment à la IVe Exposition des beaux-arts et des industries artistiques de Barcelone et à la salle Parés. Encouragée par des critiques favorables, elle s’installe à Paris, où elle complète sa formation à l’académie Julian et à l’académie Humbert, et voyage à Londres où elle visite les musées et entre en contact avec les artistes anglais. De retour à Barcelone, elle devient une portraitiste très demandée des personnalités de l’époque. Son portrait de María Pella (1906) ou celui de sa sœur Marta Vidal Puig (1911) lui valent une vaste reconnaissance de son vivant. En son temps, L. Vidal fait partie des rares femmes qui parviennent à vivre de leur art ; elle fonde sa propre académie et travaille comme illustratrice pour diverses revues. Cette professionnalisation est en partie contrainte par les difficultés financières que connaît sa famille lorsque le père tombe malade en 1906.
L. Vidal découvre le féminisme pendant son séjour à Paris ; à son retour à Barcelone, elle adhère au mouvement féministe de la ville. Elle collabore avec la revue Feminal et participe à l’Institut català de la dona [Institut catalan de la femme] et au Comité femeni pacifista de Catalunya [Comité féministe pacifiste de Catalogne], d’inspiration catholique. Cet intérêt pour la condition féminine nourrit également les thèmes de ses œuvres, où le portrait féminin occupe une place importante, par exemple ceux des femmes remarquables de la scène culturelle catalane, qu’elle expose à la salle Parés en 1914.
Sa production témoigne aussi d’un intérêt pour la réalité quotidienne concrète ; on remarque notamment ses intérieurs domestiques, où la femme joue le premier rôle. Contrairement à d’autres artistes de son époque, L. Vidal ne s’en tient pas à la peinture de fleurs et de natures mortes, genres qu’elle aborde à peine. Ses conditions de vie et la formation dont elle a bénéficié permettent à l’artiste d’étudier la peinture de nu d’après nature et de disposer de son propre atelier – avantages alors réservés aux hommes.
Malgré la célébrité qu’elle a acquise de son vivant, sa figure disparaît pratiquement du monde de l’art après sa mort prématurée à l’âge de quarante-deux ans. Ce n’est que très récemment que sa mémoire refait surface grâce à des expositions comme Lluïsa Vidal, pintora. Una mujer entre los maestros del modernismo (Fondation La Caixa, 2001) ou Lluïsa Vidal. Pintora del modernismo (musée national d’Art de Catalogne, 2016). Le musée national d’Art de Catalogne possède dans sa collection plusieurs de ses œuvres, dont la plus grande partie n’a toutefois pas pu être localisée, ou demeure dans des collections privées.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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