Tamir, Tali, Ruth Schloss: Local Testimony, Ein Harod, Museum of Art, 2006
→Dekel, Tal, « Following Kathe Kollwitz: Gendered Aspects in the Work of Ruth Schloss, » in Pictorial Languages and Their Meanings, Tel Aviv, Tel Aviv University Press, 2006
→Agassi, Uzi, Ruth Schloss: Retrospective 1942–1992, Herzliya, The Herzliya Museum of Art, 1992
Ruth Schloss: Local Testimony, Mishkan Museum of Art, Ein Harod, septembre – décembre 2006
→Social Realism in the 50’s, Political Art in the 90’s, Haifa Museum of Art, Haifa, 1998
→Ruth Schloss: Retrospective, 1942-1992, The Herzliya Museum of Art, Herzliya, 1992
Peintre et illustratrice israélienne.
Ruth Schloss commence ses études académiques à l’Académie Bezalel des arts et du design à Jérusalem en 1938. La prestigieuse institution l’accueille malgré son jeune âge (elle a alors 16 ans) et elle y étudie sous la supervision de l’influent artiste israélien Mordecai Ardon (1896-1992). Après ses études, elle s’installe dans le kibboutz de Lehavot HaBashan, où elle crée des œuvres dédiées au mouvement Kibboutz, qui lui valent la reconnaissance de ses chefs de file et de ses membres dans tout le pays.
De 1947 à 1949, R. Schloss travaille à la rédaction du très populaire journal Mishmar Layeladim en tant qu’illustratrice. Elle illustre également plusieurs livres pour enfants (dont son plus gros succès, Mor l’âne), publiés par Sifriat Poalim, la maison d’édition du Kibboutz. Elle produit également à cette même époque des dessins et tableaux plus personnels indépendamment du mouvement. Certains d’entre eux sont présentés lors de sa première exposition à la Mikra-Studio Gallery de Tel Aviv en 1949. Les dessins à l’encre et ceux à l’encre diluée qu’elle crée durant cette période représentent principalement des scènes de la vie au kibboutz (habitants, animaux ou paysages).
De 1949 à 1951, elle étudie à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, où elle a l’occasion de s’exercer aux techniques de la peinture à l’huile et à la théorie des couleurs, ainsi que de se familiariser avec le modernisme français et ses divers courants. Elle retourne en Israël en 1951, épouse Benjamin Cohen, le président du parti Hashomer Hatzaïr, et devient mère. Elle quitte son kibboutz en 1953 à la suite d’un désaccord politique et s’installe à Kfar Shemaryahu. Elle arrête alors de créer des œuvres au service du Kibboutz.
Dans les années 1950, R. Schloss rejoint le mouvement artistique du réalisme social israélien, ce qui nourrit une création plus engagée et axée sur la souffrance humaine. Des années 1960 à 1980, elle travaille principalement dans son atelier à Jaffa. La pauvreté de la ville, notamment celle des populations arabes et juives, inspire ses œuvres de l’époque, et elle prend certains des habitants pour sujets de ses tableaux.
Dans le catalogue le plus complet qui lui ait été consacré, Ruth Schloss: Local Testimony, publié à l’occasion sa grande rétrospective au Mishkan Museum of Art d’Ein Harod en 2006, la commissaire de l’exposition, Tali Tamir, analyse l’évolution de l’artiste du dessin en noir et blanc vers une approche plus picturale et matérielle, suivie de l’insertion de photographies dans ses tableaux et, enfin, son retour à la linéarité du dessin. L’art de R. Schloss est resté figuratif tout au long de sa vie – une vie qu’elle a consacrée à l’observation et à la représentation de la destinée humaine.
Partenariat avec Artis