Collings Matthew, Sarah Lucas, Londres, Tate Publishing, 2002
→Malik Amna, Sarah Lucas : au naturel, Londres, Afterall Books, 2009
Sarah Lucas, 1989–2005, Kunsthalle Zürich ; Kunstverein, Hambourg ; Tate Liverpool, Liverpool, 2005-2006
→Ordinary Things, Henry Moore Institute, Leeds, 2012
→Sarah Lucas: Au Naturel, New Museum, New York, 2018
Plasticienne britannique.
Depuis les années 1990, Sarah Lucas est connue pour ses installations et photographies à l’humour britannique et provocant. Elle appartient au groupe des Young British Artists – anciens élèves du Goldsmiths College réputé pour sa formation en arts visuels –, groupe devenu célèbre grâce à l’exposition Sensation (Royal Academy, Londres, 1997). Pour déjouer les certitudes, l’artiste déconstruit les codes du genre en mélangeant des référents artistiques connus à des allusions culturelles populaires crues. Après un travail de sculpture essentiellement formaliste dans les années 1980, la découverte des théories féministes donne à son art sa véritable impulsion.
Ses œuvres s’orientent autour du constat de l’extraordinaire importance accordée par les médias populaires britanniques à la sexualité, à la violence, et au sensationnalisme en général. Dans une série d’autoportraits photographiques (1990-1998), elle se met en scène dans des attitudes antiféminines de défi, « surconstruisant » et brouillant les rôles en s’appropriant les codes masculins pour interpeller le spectateur. Elle réalise aussi des installations à la trivialité allégorique évidente. En 1994, Au naturel souligne ainsi avec causticité un certain apprentissage de la sexualité.