Storr Robert (dir.), Vija Celmins, cat. expo., fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (29 septembre – 10 décembre 1995), Paris, Fondation Cartier pour l’art contemporain, 1995
→Relya Lane, Gobert Robert & Fer Briony (dir.), Vija Celmins, Londres, Phaidon, 2004
→Storsve Jonas (dir.), Vija Celmins : Dessins = Drawings, cat. expo., Centre Pompidou, Paris (25 octobre 2006 – 8 janvier 2007) ; Hammer Museum, Los Angeles (28 janvier – 22 avril 2007), Paris, Centre Pompidou, 2006
Vija Celmins Drawings, Whitney Museum of American Art, New York, 4 octobre – 4 novembre 1973
→Vija Celmins: Drawings, Centre Pompidou, Paris, 25 octobre 2006 – 8 janvier 2007 ; Hammer Museum, Los Angeles, 28 janvier – 22 avril 2007
→Artist Rooms : Vija Celmins, Tate Britain, Londres ; National Centre for Craft & Design, Sleaford, 2012
Peintre, sculptrice et dessinatrice états-unienne.
Artiste très complète, Vija Celmins travaille dans les domaines de la peinture, de la sculpture, du dessin et de l’estampe. Elle a étudié au John Herron Art Institute d’Indianapolis (1955-1962) et à l’université de Californie de Los Angeles (1962-1965). C’est dans cette ville qu’elle abandonne l’expressionnisme abstrait et se met à peindre les objets de son atelier – une lampe, un grille-pain, un ventilateur, une plaque chauffante. Elle délaisse également la couleur pour une peinture quasi monochrome, dominée par des tonalités grises, rappelant la palette très restreinte de Giorgio Morandi. Intéressée par leur « bidimensionnalité », elle collectionne des images de la Seconde Guerre mondiale, une période qu’elle a connue enfant, d’abord en Lettonie puis lors de la fuite, à la fin de 1944, de sa famille devant les troupes soviétiques. Elle peint des avions militaires aussi bien américains qu’allemands, certains en feu. La mort et la destruction deviennent un thème dominant dans son œuvre. À la fin des années 1960, elle réalise quelques rares objets témoignant de son intérêt pour Magritte, qui s’inscrivent dans une esthétique proche du pop art – des crayons et des gommes géants (inspirés par la lecture d’Alain Robbe-Grillet), un peigne plus grand qu’elle. Dans ses dessins, elle continue son travail avec les images de la guerre. En 1968, elle abandonne pour de nombreuses années la peinture au profit du dessin et de l’estampe. Elle réalise quelques sculptures dont To Fix the Image in Memory (1977-1982), composée de 11 cailloux ramassés dans le désert et de leurs copies en bronze peint.
Un changement radical intervient dans son art avec les premiers dessins représentant la mer : elle commence à limiter, simplifier et standardiser ses sujets. L’image de la mer, ainsi que les autres sujets que V. Celmins choisira par la suite – le désert, le ciel de nuit – possèdent une connotation romantique archétypale qui reste présente dans son œuvre, mais qui est partiellement effacée par ce travail de contrôle, de compression et de transformation. Une première exposition de ses dessins est présentée en 1973 au Whitney Museum of American Art de New York et suivie en 1979 par une rétrospective au Newport Harbor Art Museum en Californie. À cette occasion, V. Celmins rencontre David et Renee McKee et rejoint leur galerie new-yorkaise. En 1981, elle quitte définitivement la Californie et s’installe à New York où elle reprend progressivement la peinture. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Centre Pompidou, qui la fait connaître en réunissant près de 70 de ses dessins. Grâce à la générosité d’Edward R. Broida, The Museum of Modern Art de New York conserve la plus importante collection d’œuvres de V. Celmins au monde.