Elisabeth Vigée-Lebrun, Autoportrait, 1790, Galerie des Offices, Florence
L’invisibilité des femmes dans les mondes de l’art est depuis peu dénoncée en France. Les recherches universitaires comme les associations militantes mettent en évidence non seulement l’occultation des femmes artistes – le génie et le talent étant historiquement associés au masculin, mais également la cécité à l’égard du rôle joué par les femmes mécènes, commanditaires, collectionneuses, critiques d’art ou marchandes d’art.
Il a fallu attendre 1990 pour qu’un premier colloque d’envergure intitulé Féminisme, art et histoire de l’art ouvre le débat, qui a plus récemment été relancé par l’accrochage elles@centrepompidou organisée en 2009-2011. Les enjeux sont majeurs : ils touchent non seulement à la création mais aussi à la question de la place des femmes comme médiatrices, intermédiaires culturelles, professionnelles des mondes de l’art.
L’Association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre et l’association AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) s’unissent autour d’une journée d’études pour évoquer ces questions et débattre de la place des femmes et du genre dans les arts plastiques, et ce depuis les périodes les plus anciennes de l’histoire.