The art of Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, cat. expo., New York, Francis M. Naumann Fine Art, (25 avril – 15 juin 2002), New York, Francis M. Naumann Fine Art, 2002
→Gammel Irene, Baroness Elsa : gender, dada, and everyday modernity : a cultural biography, Cambridge, MIT Press, 2002.
→von Freytag-Loringhoven Elsa, Body sweats : the uncensored writings of Elsa Von Freytag-Loringhoven, Cambridge, MIT Press, 2016
The art of Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, New York, Francis M. Naumann Fine Art, 25 avril – 15 juin 2002
Sculptrice et poétesse états-unienne.
À 18 ans, Elsa von Freytag-Loringhoven quitte sa famille pour s’installer à Berlin. Après deux mariages ratés, avec l’architecte August Endell en 1901, et avec l’écrivain Felix Paul Greve en 1907, elle s’installe à New York, où elle rencontre le baron Leopold von Freytag-Loringhoven, avec qui elle se marie en 1913. Dans les années 1920, elle devient alors célèbre à Greenwich Village pour ses accoutrements extravagants faits de vêtements artistiques farfelus (corbeille à papier ou seau à charbon en guise de chapeau) et ses comportements excentriques. Pour survivre, elle pose comme modèle pour différents artistes : Theresa Bernstein, George Biddle. Elle commence à faire ses premiers collages et assemblages, le plus souvent à partir d’objets trouvés (comme dans son portrait de Marcel Duchamp, photographié par Charles Sheeler). Elle aime fréquenter les salons avec le crâne rasé, en particulier chez les Arensberg, centre de l’avant-garde artistique et intellectuelle américaine. Nouvelle égérie du mouvement dada de New York, elle est surnommée Dada Baroness. Elle joue dans un film coréalisé par Marcel Duchamp et Man Ray intitulé La Baronne rase ses poils pubiens.
En 1915, elle réalise, avec Morton Schamberg, la sculpture God, formée par un tuyau de plomb sur un morceau de bois, que beaucoup considèrent comme l’expression parfaite du dadaïsme de New York. Dès 1917, elle publie de nombreux poèmes dans les revues littéraires avant-gardistes, Broom, The Liberator et The Little Review qui la consacre « première dada américaine ». Incapable de survivre à New York sans revenus fixes, elle retourne en Allemagne en 1923. En proie à des pulsions suicidaires, elle fait plusieurs séjours dans des hôpitaux psychiatriques. Elle meurt intoxiquée par le gaz dans son appartement parisien. Son autobiographie Baroness Elsa est parue en 1992, réalisée à partir de son manuscrit autobiographique et d’extraits de lettres.