Mora Gilles (dir.), Identités de femmes : Florence Chevallier et Aurore Valade, cat. expo., galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence, (17 avril – 28 juin 2009), Milan, Silvana, 2009
→Durand Régis (dir.), Dans l’atelier du musée Zadkine. L’enchantement, « premier couplet », cat. expo., musée Zadkine, Paris (30 octobre 1996 – 19 janvier 1997), Paris, Paris Musées, 1996
Dans l’atelier du musée Zadkine. L’enchantement, « premier couplet », Musée Zadkine, Paris, 30 octobre 1996 – 19 janvier 1997
→1955, Casablanca, Villa des Arts, Casablanca, Maroc, 2009
→Monographie, Centre d’art contemporain, Saint-Pierre-de-Varengeville, septembre – décembre 2018
Photographe française.
Née au Maroc où elle vit jusqu’à l’âge de 10 ans, Florence Chevallier sort diplômée de l’Institut d’études théâtrales de l’université Paris 3 en 1978. Elle commence à faire connaître son travail photographique en 1981, lors de l’exposition Autoportraits photographiques au Centre Pompidou. Aux côtés de Jean-Claude Bélégou et d’Yves Trémorin, elle crée le groupe Noir Limite en 1986. Exacerbé par le noir de l’image photographique et la lumière, le corps humain, féminin comme masculin, s’incarne dans ses figures d’Éros et de Thanatos. En 1987, la série d’images intitulée Corps à corps, où elle met en scène l’acte sexuel et les parties les plus intimes de son corps, provoque l’indignation puis la censure à la Maison de la culture de Bourges.
En 1993, avec Le Bonheur, la photographe continue à se mettre en scène, et la lumière fait toujours l’objet d’un traitement particulier, en tant que partie constituante de la scénographie des images en couleur présentant des scènes emblématiques de la vie d’un couple. Son travail évolue toujours dans le sens de la recherche de soi, d’un questionnement sur l’existence ; elle finit par s’en abstraire physiquement, mais, paradoxalement, son implication personnelle n’en est que plus intense.
En 2000, elle effectue un voyage sur sa terre natale : Casablanca 1955 montre des lieux parfois vidés de toute présence humaine, mais pleins d’une vie que l’on imagine. La photographe a été lauréate du prix Niépce en 1998. Elle est professeure à l’École régionale des beaux-arts de Rouen. Son travail s’étend désormais au dessin et à la vidéo. Florence Chevallier est actuellement professeure à l’École nationale supérieure de Bourges.