Posner Helaine (dir.), Kiki Smith: Telling Tales, cat. exp., International Center of Photography, New York (29 mars – 10 juin 2001), New York, International Center of Photography, 2001
→Weitman Wendy (dir.), Kiki Smith: Prints, Books & Things, cat. exp., Museum of Modern Art, New York (5 décembre 2003 – 8 mars 2004), New York, Museum of Modern Art, 2003
Kiki Smith: A Gathering, 1980–2005, Walker Art Center, Minneapolis ; San Francisco Museum of Modern Art ; Contemporary Arts Museum, Houston ; Whitney Museum of American Art, New York, 2005-2007
→Kiki Smith, the Israel Museum, Jerusalem, 1994
→Kiki Smith: Sojourn, Elizabeth A. Sackler Museum’s Center, Brooklyn, 12 février – 12 septembre 2010
Sculptrice et graveuse états-unienne.
Fille de l’actrice et chanteuse lyrique Jane Lawrence et d’un des peintres et sculpteurs abstraits modernistes les plus célèbres de l’après-guerre, Tony Smith, Kiki Smith s’installe à New York en 1976. Elle y fréquente les milieux rock et artistiques. Elle participe au groupe Colab (Collaborative Projects, Inc.) qui s’oppose aux structures traditionnelles de diffusion de l’art et de son marché. Grâce à Jane Dickson, elle réalise ses premiers monotypes. Dès 1979, la jeune artiste découvre et copie les illustrations du manuel Gray’s Anatomy (1901). Ses premiers objets sont en plâtre, mais elle va rapidement faire varier les matériaux, associant ainsi avec humour des matériaux nobles à des formes appartenant au domaine de l’ignoble. Le corps, pris dans sa matérialité, corps ouvert, disséqué, abject, exsudant des fluides et des substances, est support de narrativité.
Elle désigne elle-même, à la source de sa démarche créatrice, Louise Nevelson, Lee Bontecou, Louise Bourgeois, Eva Hesse, Meredith Monk et surtout Nancy Spero. Dans les années 1990, la disposition des objets dans l’espace prend de l’importance et s’apparente à de véritables installations. Elle poursuit un travail de subversion de figures bibliques et topiques, féminines le plus souvent, appartenant à l’histoire de l’art (Untitled). Depuis le milieu des années 1990, son travail s’est déplacé hors du corps humain, vers le cosmos, par le biais de gravures ou d’installations qui mêlent animalité et conte de fées, et suggèrent émerveillement ou effroi.