Solos: Photographs by Linda Connor, New York, Apeiron Workshops, 1979
→Odyssey: The Photographs of Linda Connor, cat. expo., Southeast Museum of Photography, Daytona (2009) ; Center for Creative Photography, Tucson (2009) ; Phoenix Art Museum, Phoenix (2010) ; Museum of Art, Providence (2010) ; Palm Springs Art Museum, Palm Spring (2010) ; Point Light Gallery, Surry Hills (2011), San Francisco, Chronicle Books, 2008
Linda Connor, Art Institute of Chicago, Chicago, 18 juin – 5 septembre 1988
→Linda Connor: From Two Worlds, di Rosa Center for Contemporary Art, Napa, 27 avril – 30 juin 2013
→Linda Connor: Gravity, Florida Museum of Photographic Arts, Tampa, 16 janvier – 28 mars 2017
Photographe américaine.
Connue comme photographe de paysage, Linda Connor réalise des images au noir et blanc soigné, à la fois exotiques et spirituelles. Cette photojournaliste de renom a également fait des essais de photographies astronomiques au Lick Observatory, en Californie. Elle a enseigné au San Francisco Art Institute à partir de 1969. Formée auprès de Harry Callahan à la Rhode Island School of Design de Providence, puis d’Aaron Siskind à l’Institute of Design de Chicago (1969), elle parcourt le monde pendant ses études : Inde, Mexique, Thaïlande, Pérou, Népal, Égypte, Hawaï et sud des États-Unis, en photographiant hommes et paysages. Elle s’intéresse aux ruines, aux mégalithes, aux grottes, et, plus particulièrement, aux lieux sacrés comme les temples, les cathédrales, les sculptures bouddhistes ou les pyramides. Lors de son séjour en Inde et au Népal (1979-1980), elle est fascinée par la pauvreté, la spiritualité et la fusion entre l’homme et la nature. Après 1978, elle met en scène les grottes américaines comme des formes visuelles du sacré. L’artiste est aussi réputée pour ses photographies presque irréelles du Machu Picchu (cité inca du Pérou, 1984) ou pour ses plans rapprochés d’arbres (Tree Decorated with Ceremonial Cloth [arbre décoré d’un linge cérémonial, 1991]).
Parce qu’elle travaille avec une grande chambre photographique et des plaques de verre, les contours sont estompés et les tons atténués, comme à travers un filtre. Elle a d’ailleurs souvent recours à un vieil appareil, une chambre 8 x 10 et un objectif softfocus. Elle développe elle-même ses photographies, dans son jardin, à la lumière naturelle, conférant à ses images une esthétique qui rappelle la photographie du XIXe siècle et le pictorialisme. Elle dit souhaiter « explorer les frontières culturelles entre la nature et le sacré ». En marge de sa modernité, liée à son style documentaire et à sa technique, son sens du spectaculaire et son enthousiasme pour les différentes cultures en font l’héritière des grands photographes américains de paysage que sont Frederick Sommer et Robert Adams.