Costantino, Nicola, Fatina, Fernando, Noceti, Florencio, Rosa, María Laura, Rapsodia Inconclusa. Nicola Costantino, cat. expo., Fundación Amalia Lacroze de Fortabat, Buenos Aires (5 mars – 3 mai 2015), Buenos Aires, Colección de Arte Amalia Lacroze de Fortbat, 2015
→Costantino, Nicola, Herzog, Hans-Michael, Nicola Costantino, Ostfildern, Hatje Cantz, 2013
→Costantino, Nicola, Herkenhoff, Paulo, Lebenglik, Fabián, Nicola Costantino, cat. expo., Museo Municipal de Bellas Artes Juan B. Castagnino, Rosario (15 juin – 22 juillet 22 2001), Rosario, Museo Municipal de Bellas Artes Juan B. Castagnino, 2001
Nicola Costantino, Museo Municipal Juan B. Castagnino, Rosario, 15 juin – 22 juillet 2001
→Nicola Costantino, Hubertus Exhibitions, Daros Latinamerica Collection, Zurich, 5 mars – 15 mai 2011
→Eva-Argentina. Una metáfora contemporánea (Rapsodia Inconclusa), 55e Biennale de Venise, Venise, 1er juin – 24 novembre 2013
Artiste multidisciplinaire argentine.
L’œuvre de Nicola Costantino est traversée par l’exploration du corps, humain comme animal. L’artiste adopte un point de vue féministe, au carrefour du personnel et du politique, tout en personnifiant des figures historiques. Son œuvre multidisciplinaire aborde un vaste répertoire thématique : son identité propre de femme, l’éthique et l’esthétique, les révisions de l’histoire, la scénographie, le théâtre.
D’origine italienne, N. Costantino étudie à l’école des beaux-arts de l’université nationale de Rosario, où elle se spécialise dans la sculpture. La profession de ses parents exerce une influence évidente sur son œuvre : son père est chirurgien, sa mère possède une usine de vêtements et lui apprend à coudre. Au-delà de la référence biographique, cet héritage s’exprime également dans des séries comme Peletería humana [Fourrure humaine], où se rejoignent la mode, la confection textile et la reconstruction du corps.
En 1992, elle obtient une bourse du sous-secrétariat à la Culture de la province de Santa Fe afin d’étudier avec le sculpteur Enio Iommi (1926-2013) et apprend la taxidermie au musée provincial des Sciences naturelles Ángel-Gallardo de Rosario. L’année suivante, elle réalise une performance intitulée Cochon sur canapé, qui est présentée dans le cadre de sa première exposition personnelle au musée Juan B. Castagnino de Rosario. Elle se perfectionne ensuite dans la confection d’imitations de peau humaine en silicone à la Houston School of Art. À son retour, elle enseigne au Taller de Barracas de la fondation Antorchas, coordonné par Luis Benedit (1937-2011) et Pablo Suárez (1937-2006), dont elle a été boursière en 1993-1994.
En 2004, elle présente au musée d’Art latino-américain de Buenos Aires Savon de corps, installation de cent savons composés pour 3 % de sa propre graisse, récupérée au moyen d’une liposuccion. Tout près de la performance, son corps devient objet sculptural. En dressant son portrait comme modèle d’une publicité dont elle est elle-même le produit, elle introduit dans son œuvre une critique de la société de consommation et de l’industrie cosmétique.
En 2007, elle obtient le grand prix d’honneur du Salon national de photographie. La dimension interdisciplinaire de son travail est marquée par l’utilisation de la vidéo comme médium artistique. En 2010, elle réalise l’installation cinématographique Trailer, où elle aborde le thème de la maternité et introduit des aspects biopolitiques, par une réflexion sur les formes de reproduction de la vie. En 2014, elle participe au film de Natalie Cristiani La Artefacta [L’engine].
N. Costantino participe en 1998 à la Biennale internationale de São Paulo et en 1999 à la 1re Biennale internationale de Liverpool, avant de représenter l’Argentine à la 55e Biennale de Venise en 2013. Lors de cette dernière, elle présente la série d’installations, de vidéos et de photographies Rapsodia inconclusa [Rhapsodie inachevée], où elle retrace la vie d’Eva Perón sous ses nombreuses facettes. En 2018, elle réalise l’installation Pardés [« Potager » en hébreu] à l’Usina del arte de Buenos Aires et, en 2019, Real Absoluto. Abisal + Pardés + El verdadero jardín nunca es verde [Réel absolu. Abyssal + Pardès + Le véritable jardin n’est jamais vert] au musée MAR de Mar del Plata. Son œuvre figure dans de nombreuses collections privées et publiques, dont celles du musée d’Art latino-américain de Buenos Aires (MALBA) et du musée d’Art moderne de New York (MoMA).
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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