Wise Gillian, Low Frequency, Londres, 2003
Gillian Wise Ciobotaru: Colour Photographs, Polytechnic of Central London, Londres, 1976
Plasticienne britannique.
Membre du mouvement constructiviste anglais des années 1950-1960, Gillian Wise opte pour la version américaine du modernisme, alors dominant en Angleterre. Cette artiste géométrique travaille le relief, les structures en volume et la peinture dans l’espace, avec, selon ses propres mots, « un sens formaliste de la logique et de la sensibilité ». Dans les années 1970, elle tente de créer un groupe, Arts Research Syndicate. Dans ses textes, elle exprime ses idées sur la politique, la culture et la société. Elle s’intéresse également au cinéma et a été affiliée aux universités américaines, notamment au Center for Advanced Visual Studies du Massachusetts Institute of Technology. Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques, dont la Tate Gallery, le Henry Moore Institute. Enfin, elle a mené des projets importants, notamment dans des contextes architecturaux, comme au Barbican Arts Center à Nottingham, où elle joue sur le développement cinétique d’une forme. G. Wise définit le constructivisme comme une variation stricte de l’abstraction géométrique se développant dans les trois dimensions et utilisant les ressources des sciences. Son œuvre répond aux principes d’expérimentation et de réduction aux unités premières (ligne, couleur et plan). Ses structures jonglent avec l’effet de la géométrie lumineuse sur les matériaux industriels, ainsi qu’avec le contraste entre la transparence et les couleurs primaires.
Le développement de la ligne dans l’espace est l’une de ses préoccupations ; dans Expanding Revolving Line: XRL (1965-1966), l’un de ses premiers travaux importants, des carrés en métal se détachent d’une structure en plastique, à la manière d’un jeu d’échecs ; dans Nine Squares on Two Planes (Closed Loop), créé en 1975, la ligne s’est libérée de la structure du carré. Au cours des années 1960-1970, elle explore l’intérieur d’un cube et entreprend des expérimentations sur les matériaux. À partir des années 1970, elle fait intervenir la lumière, grâce à l’utilisation de néons puis de la fibre optique. Ses reliefs, dessinés à partir du développement d’une ligne, s’inscrivent dans la tradition de Vladimir Tatline. Elle utilise par la suite l’ordinateur, comme en témoignent les séries Red, réalisées depuis 2002.