De gauche à droite : Chemin du Montparnasse, © Margot Montigny/AWARE ; Chantal Akerman dans Je tu il elle (1975), © Fondation Chantal Akerman / Cinematek ; Design par Lisa Sturacci studio, © AWARE : Archives of Women Artists, Research & Exhibitions
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
Conversation autour de l’ouvrage Chantal Akerman, Oeuvre écrite et parlée (L’Arachnéen, 2024) avec Cyril Béghin, directeur de l’ouvrage, Fanny Cardin, chercheuse spécialiste de la figuration du quotidien chez Annie Ernaux et Chantal Akerman, ainsi que Sandra Alvarez de Toledo et Anaïs Masson des Editions L’Arachnéen.
Entre son premier court-métrage, Saute ma ville (1968), et No Home Movie (2015), Chantal Akerman (1950-2015) a réalisé plus de quarante films. Le retentissement de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, chef-d’œuvre de 3h20 qu’elle tourne à l’âge de 25 ans avec Delphine Seyrig, lui assure une notoriété immédiate. Le rôle que les femmes occupent dans son œuvre lui vaut d’être identifiée comme une cinéaste féministe, adjectif qu’elle accueillait volontiers mais avec réserve, comme toute espèce d’assignation. Chantal Akerman est aussi la première cinéaste, dès les années 1990, à investir les lieux de l’art contemporain : ses installations sont régulièrement exposées depuis dans les galeries et musées en Europe, aux Etats-Unis, en Israël, en Amérique latine ou au Japon.
Son œuvre cinématographique se double d’une importante œuvre écrite, que L’Arachnéen publie dans sa quasi intégralité, et dont l’édition a été confiée à Cyril Béghin. Cette somme de près de 1600 pages se présente sous la forme de trois volumes réunis dans un coffret : deux volumes chronologiques (1968-1991 et 1991-2015), consacrés aux textes d’Akerman, et un troisième qui rassemble l’édition critique. Ce parti pris vise à laisser se développer l’écriture de la cinéaste avec ses articulations et son rythme propres, sans intervention extérieure. Les deux volumes Akerman comprennent des scénarios, des synopsis, des notes d’intention, des textes pour les voix off de ses films, mais également des entretiens, des documents de travail, pour l’essentiel inédits. Ils incluent quatre livres publiés de son vivant : une pièce de théâtre, Hall de nuit (1992), deux récits, Une famille à Bruxelles (1998) et Ma mère rit (2013), et une autobiographie, « Le frigidaire est vide. On peut le remplir » (dans Autoportrait en cinéaste, 2004).
Par leur rythme, leur ponctuation, la liberté de leur syntaxe, par le « ressassement » qu’elle invoque elle-même comme une manie et un principe constructif, ses textes portent la marque de sa voix : l’œuvre est écrite et parlée (elle a par ailleurs donné de nombreuses lectures de ses récits). Les deux premiers volumes s’accompagnent d’une iconographie largement inédite. Le troisième rassemble la présentation de Cyril Béghin, une chronologie détaillée ainsi que les notices des textes d’Akerman, la liste exhaustive de ses films et installations, et une sélection de ses livres, textes et entretiens.
L’événement se tiendra en français.
Informations pratiques
Jeudi 30 mai, à 18h30
Entrée libre.