De gauche à droite : Chemin du Montparnasse, © Margot Montigny/AWARE ; Speed dating des archives, animé par Isabelle Sentis pour l’Université d’été à la Bibliothèque Kandinsky ; Design par Lisa Sturacci studio, © AWARE : Archives of Women Artists, Research & Exhibitions
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
Les traces d’une vie artistique lesbienne et queer sont nombreuses, tout du moins depuis la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ces récits demeurent cependant en marge de l’écriture conventionnelle de l’histoire de l’art, invisibilisés à l’intérieur même des biographies des artistes, forçant l’histoire à porter des œillères.
Elles sont pourtant nombreuses à avoir vécu pleinement leurs identités, et à avoir laissé ces identités influencer leurs travaux. Rosa Bonheur, Lotte Laserstein, Romaine Brooks, Marie Laurencin, Gerda Wegener et Lili Elbe, Marlow Moss, Claude Cahun et Marcel Moore, ou encore Barbara Hammer, pour ne citer que quelques noms, imprègnent l’histoire de l’art et les cultures lesbiennes et queers contemporaines.
Afin d’investir cette culture artistique, les archives lesbiennes représentent un terrain de recherche essentiel pour une histoire de l’art féministe. Autour de ces archives, les récits historiques, personnels et émotionnels se croisent et nous construisent.
AWARE invite Isabelle Sentis pour un atelier speed dating des archives. Suggéré comme un moment de partage inspiré des codes du speed dating galant, vous aurez, après avoir pris connaissance de vos ou votre partenaire, un temps imparti pour découvrir le document attribué à l’aide d’instructions précises.
Les archives proposées nous parleront de la mémoire des artistes lesboqueer et de la culture lesbienne. L’expérience offre une découverte historique à travers les archives, croisant mémoire culturelle et mémoire des sexualités.
À la suite de cet atelier, un temps de discussion publique en compagnie de Faustine Besançon permettra d’ouvrir le dialogue sur la pratique des archives et de l’écriture de l’histoire artistique et LGBTQI, bien souvent en marge du monde académique.
L’événement se déroulera en français.
Inscription gratuite ici.
Isabelle Sentis est art-activiste, art-thérapeute et cheffe de projet culturel. Elle se mobilise pour les biens communs de la connaissance et leur accès. Formatrice et consultante dans les domaines des usages et pratiques participatives et collaboratives, elle mène depuis une quinzaine d’année des projets internationaux dédiés aux archives LGBTQI et de la lutte contre le Sida. Art-activiste depuis trente ans pour les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+ et des personnes vivant avec le VIH, elle a cofondé la Fabric’Art-thérapie avec des patient·es expert·es, des soignant·es et des artistes. Elle est membre du Comité d’orientation du Hamo du Palais de Tokyo, espace de médiation, d’éducation, d’inclusion et de mieux-être par les pratiques artistiques. Elle fait également partie de Queer Code, portant entre autres à travers ce projet une démarche de visibilisation des parcours de lesbiennes durant la Seconde Guerre Mondiale via des médiations artistiques, numériques et tangibles.
Faustine Besançon est diplômée du master arts mention danse et du DIU ArTeC+, et est doctorante en études de genre spécialité arts à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Elle mène une recherche-création s’intitulant « Sortir les archives du placard. Le renouvellement des pratiques archivistiques par des performances artistiques queers. ». Elle s’intéresse à la performance comme moyen de créer de nouvelles archives et mémoires, dans une dimension vivante et affectée, centrée sur une histoire des minorités de genre et sexuelles. Plus spécifiquement axée sur la place des lesbiennes dans les histoires LGBTQI+, une partie de sa recherche est menée avec les Archives Recherches et Cultures lesbiennes (ARCL) à Paris.