Boe Bierlich, Emilie et al., Against All Odds – Historical Women and New Algorithms, exhi. cat., SMK – National Gallery of Denmark, Copenhagen [31 août – 8 décembre 2024], Copenhagen, SMK Forlag, 2024
→Hvidt, Kristian, Marie Henriques som kunstner og menneske [Marie Henriques en tant qu’artiste et personne], 2017
→Flor, Kai, Marie Henriques, Arthur Jensens Forlag, København, 1939
Against All Odds – Historical Women and New Algorithms, SMK – National Gallery of Denmark, Copenhagen, 31 août – 8 décembre 2024
→Salon des Refusés, SMK – National Gallery of Denmark, Copenhague, 11 avril – 8 septembre 2024
→In the light of Acropolis. Denmark and Greece in the 19th Century, Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague, 5 octobre – 28 janvier 2001
Peintre danoise.
Marie (née Mary) Henriques grandit dans une maison du centre de Copenhague. Elle y reçoit dès son jeune âge un enseignement artistique de la part du peintre Frants Henningsen (1850-1908). En 1888, grâce au soutien financier de son père, elle séjourne pendant six mois à Paris, où elle suit l’enseignement de plusieurs peintres : le Belge Alfred Stevens (1823-1906), le Norvégien Christian Krohg (1852-1925) et le Français Othon Friesz (1879-1949). Lorsque l’Académie royale des beaux-arts du Danemark fonde son école pour femmes, le père de M. Henriques la pousse à rentrer à Copenhague. Là, elle devient en 1889 l’élève du peintre danois Viggo Johansen (1851-1935) et obtient son diplôme en 1893.
M. Henriques voyage dans de nombreux pays au fil de sa carrière d’artiste : Italie, Égypte, Espagne, Autriche, Maroc, Tunisie et Grèce. En Grèce, elle collabore avec des archéologues d’Allemagne, d’Autriche et du Danemark pour représenter en vue de publications les sculptures polychromes archaïques excavées de l’Acropole dans les années 1880. L’artiste réalise plusieurs aquarelles représentant ces trouvailles, et certaines d’entre elles paraissent dans l’ouvrage Auswahl archaischer Marmor-Skulpturen im Akropolis-Museum [Sélection de sculptures archaïques en marbre du musée de l’Acropole], écrit par l’archéologue allemand Hans Schrader et publié par l’Institut archéologique autrichien en 1913. D’autres sont présentées à l’Exposition universelle de Rome en 1911 puis achetées par le brasseur et collectionneur danois Carl Jacobsen. Ce dernier les acquiert pour la Collection royale de moulages, qui fait aujourd’hui partie du Statens Museum for Kunst (SMK) de Copenhague. Parmi ces œuvres figurent Hest med rytter (Akropolismuseet inv.nr. 700) [Cheval avec cavalier (musée de l’Acropole, noinv. 700), 1911] et Hoved af “Polos koren” (Akropolismuseet inv.nr. 696) [Tête de la korè en péplos (musée de l’Acropole, no inv. 696), 1911].
Tout au long de sa vie, M. Henriques expose ses œuvres au palais de Charlottenborg, à Copenhague. La première qu’elle y présente est un portrait d’enfant à l’huile, à l’Exposition de printemps de 1889, et sa dernière pièce y est exposée en 1942. M. Henriques est membre du Akademiraadet [Conseil de l’Académie] et présidente de l’Association d’art danois et du conseil professionnel du musée Carl-Jacobsen. Avec la peintre Helvig Kinch (1872-1956), elle est à l’initiative de la fondation de l’Association des artistes danoises, dont elle est présidente de 1918 à 1920. M. Henriques reçoit le titre d’officier de l’Académie en 1928. Elle meurt en 1944 à Elseneur.
Après sa mort, sa production est surtout présente dans les musées grâce à son travail sur les sculptures polychromes. Ses œuvres figurent dans les collections du SMK, de la Ny Carlsberg Glyptotek, du Randers Kunstmuseum, du Skagen Museum et du Ribe Kunstmuseum. Au XXIe siècle, elles ont été présentées dans le cadre des expositions In the Light of the Acropolis : Denmark and Greece in the 19th Century (Ny Carlsberg Glyptotek, 2001), In Dialogue with the Acropolis : Danish Artists in Athens (KunstCentret Silkeborg Bad, 2012), Salon des refusés (Statens Museum for Kunst, 2024) et Against All Odds : Historical Women and New Algorithms (Statens Museum for Kunst, 2024).
Publication en partenariat avec le SMK – National Gallery of Denmark, dans le cadre de l’exposition Against All Odds: Historical Women and New Algorithms
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2025