Fibicher Bernhard (dir.), Nalini Malani: Splitting the Other: Retrospective, 1992–2009, cat. expo., musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne (20 mars – 6 juin 2010), Ostfildern, Hatje Cantz, 2010
→Frémon Jean (dir.), Nalini Malani : Cassandra, cat. expo., galerie Lelong, Paris (15 mai – 10 juillet 2009), Paris, Galerie Lelong, 2009
Nalini Malani, Irish Museum of Modern Art, Dublin, 11 juillet – 14 octobre 2007
→Nalini Malani: Hamletmachine, The New Museum of Contemporary Art, New York, 13 novembre 2002 – 12 janvier 2003
Peintre et artiste multimédia indienne.
Née dans l’empire des Indes britanniques, Nalini Malani grandit à Calcutta, puis à Bombay où s’est installée sa famille après la partition de l’Inde. Pendant ses études supérieures à la Sir J. J. School of Art de Bombay (1964-1969), elle occupe jusqu’en 1967 un atelier au Bhulabhai Memorial Institute, lieu d’interaction culturelle et intellectuelle. De 1970 à 1972, elle vit et travaille à Paris, grâce à une bourse du gouvernement français. En 1981, elle participe à sa première exposition majeure Place for People (« Lieu pour le peuple », Jehangir Art Gallery, Bombay, puis Rabindra Bhavan Galleries, New Delhi).
Concernée par les problématiques féministes, elle y expose des œuvres à connotation autobiographique de la série His Life (« Sa vie », 1979-1984), dans lesquelles elle explore les relations au sein de la cellule familiale et leurs effets sur ses membres féminins. Ses personnages sont des masses ondulantes, dont le corps est appréhendé de façon palpable grâce à une touche nerveuse, et ses aquarelles (1983-1984) montrent des séquences de corps en mouvement dans un espace neutre. Le dessin et la peinture demeurent toujours la base de son travail, mais, au cours des années 1990, elle varie supports et techniques.
City of Desires (« Ville des désirs », 1992, installation, Gallery Chemould, Bombay) marque le début de ses nouvelles expérimentations. L’artiste collabore à des projets théâtraux où se mêlent peinture, vidéo, installations, sculpture au néon, musique et performance théâtrale, comme le projet Medea (Max Mueller Bhavan, Bombay, 1993), basée sur la pièce de Heiner Mueller et son interprétation de la relation sadomasochiste entre Médée et Jason, métaphore du colonisé et du colonisateur. Bien que l’art de N. Malani, à forte charge psychanalytique, soit politiquement et socialement engagé, l’artiste se place cependant toujours en médiatrice.