Visite de l’exposition temporaire Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Se souvenir de la lumière et présentation de l’œuvre de Guan Xiao par un conférencier du Jeu de Paume.

Julia Garimorth, conservatrice au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, commissaire de la récente rétrospective Paula Modersohn-Becker, propose un parcours dans les collections du Musée, par le prisme des artistes femmes.

À l’occasion du Festival d’Automne, le Musée Carnavalet expose une installation de Sheila Hicks. L’artiste et Camille Morineau, co-fondatrice et présidente d’AWARE, se proposent de présenter, face à l’œuvre, la carrière de l’artiste.

La visite proposée par Nathalie Ernoult, attachée de conservation au musée national d’Art moderne – Centre Geroges Pompidou s’attache à plusieurs grandes figures féminines de la modernité artistique, au travers de leurs œuvres présentées dans les collections du musée.

Leïla Jarbouai, conservatrice du patrimoine en charge des dessins, conduit une visite, au sein du musée d’Orsay à la découverte des grandes artistes femmes du XIX^e siècle et de la valorisation de leurs œuvres au sein du musée. Cette visite est aussi une visite « en creux » amenant à s’interroger sur la faible présence des femmes dans les salles du musée.

Laurent Manœuvre, historien de l’art, spécialiste de l’impressionnisme, propose un parcours autour des œuvres des impressionnistes Mary Cassatt et Berthe Morisot, présentées dans les collections du Petit Palais.

En 1874 a lieu la première exposition impressionniste. Au nombre des exposants, une femme : Berthe Morisot. À partir de 1879, deux autres femmes rejoignent le groupe impressionniste : Marie Bracquemond et l’américaine Mary Cassatt.

Les impressionnistes doivent faire face à l’incompréhension du public, aux attaques de la plupart des critiques et à un véritable ostracisme de la part des instances officielles. Cette situation est encore plus marquée quand les peintres se trouvent être des femmes. Car la discrimination à l’encontre des femmes sévit, aussi bien dans le domaine de la formation que dans celui des récompenses. Paradoxalement, Paris, alors considérée comme la capitale internationale des arts, est, à cet égard, en retard sur d’autres pays (États-Unis, pays nordiques).

Quelques artistes femmes, toutefois, réussissent une carrière quasi officielle (même si l’enseignement leur sera toujours interdit). Une telle perspective est impossible pour les impressionnistes. Bracquemond, Cassatt et Morisot s’engagent en toute conscience dans cette voie difficile, celle d’une double conquête : la liberté d’expression artistique et la reconnaissance du statut d’artiste à part entière.

Auteure de textes et d’expositions, Marie Cantos réalise une conférence performée composée d’associations littéraires et personnelles autour des artistes femmes contemporaines de l’accrochage L’Effet Vertigo.

L’approche critique de Marie Cantos trouve son prolongement dans les expositions qu’elle propose ainsi que dans les conférences performées qu’elle imagine : des divagations spatiales, historiques et littéraires, en mots, en images et en gestes, sur et autour des expositions où elle est invitée à intervenir. À l’occasion des Journées du Matrimoine, elle propose un parcours à travers L’Effet Vertigo, ponctué de différentes stations inspirées par les œuvres de la collection. Des histoires de regards interdits, de parole empêchée, de fantômes, d’empreintes et d’impressions… Où il sera question de « l’image » comme « assourdissement du langage » (Pierre Fédida). Où il y aura peut-être d’autres voix… comme de lointains échos qui ne craindraient pas les effets de distorsions et de réverbérations. Une manière de substituer, à l’autorité du discours théorique, un montage évocateur de références poétiques, artistiques, philosophiques dont chacun pourra se saisir, de restituer en public ce qui se dit habituellement à mi-voix : entre hésitations et certitudes, récurrences et tentatives, rapprochements et écarts – plus ou moins grands.