La présente publication fait suite à un cycle de tables rondes intitulé « Art : genre féminin » organisé par des étudiant·e·s du mas- ter Sciences et Techniques de l’Exposition de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Françoise Docquiert, avec l’association AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions et la Monnaie de Paris représentées respective- ment par Hanna Alkema et Stéphanie Molinard. Ces rencontres ouvertes au public ont réuni trente-cinq artistes, chercheur·se·s et curateur·trice·s dans le but d’interroger les raisons de la marginalisation des femmes dans l’histoire et le monde de l’art mais aussi de réfléchir à des manières de remédier à ce manque de visibilité systémique.
Depuis une quinzaine d’années en France et à l’international, le nombre de commissaires d’exposition croît et la parité de la profession progresse puisque les femmes occupent aujourd’hui 56 % des postes. Cette parité n’est cependant pas répercutée dans les salles d’exposition, ce qui incite certain·e·s curateur·trice·s à s’engager et à se positionner politiquement. Pour ce faire, ils·elles choisissent de soutenir le travail d’une nouvelle génération de femmes artistes ou de revaloriser la pratique d’artistes méconnues. En s’intéressant à la réception et à la transmission des œuvres, une approche féministe peut faire évoluer les mentalités. Comment inventer de nouvelles pratiques curatoriales pour tendre vers l’égalité ? Dans quelle mesure un engagement politique peut-il et doit-il prendre place dans les expositions?
Table ronde avec Élise Atangana, Tara Londi et Mathilde Roman.