4e de couverture du catalogue de vente, Printed Matter, 1982. © Printed Matter, Inc.
Montparnasse – Bienvenüe metro station, Exit 2, Lines 4, 6, 12 and 13
Villa Vassilieff is accessible to visitors using wheeled devices or who have mobility difficulties thanks to special facilities (access ramp, adapted toilets, and a lift).
In addition, several reserved parking spaces are available close to the Villa Vassilieff:
• in front of 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• in front of 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• in front of 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consult the map of adapted parking spaces in Paris here.
Dans l’histoire de l’exposition, ce sont surtout des noms de commissaires d’expositions hommes qui ont été et sont principalement retenus et cités. Pourtant, nombreuses ont été les femmes commissaires d’expositions et conservatrices qui ont dirigé des institutions et/ou des expositions d’envergure internationale. Cette journée d’études souhaite montrer le rôle que ces femmes ont joué, les expositions qu’elles ont organisées, les dispositifs scénographiques qu’elles ont inventés, souvent en collaboration avec des architectes et des designers. Seront ainsi abordées, entre autres sujets, certaines expositions réalisées par des conservatrices et directrices d’institutions telles que Caterina Marcerano, Dorothy Miller et Ida Gianelli, mais aussi Bice Curiger et Camille Morineau. Le travail des commissaires indépendantes Lucy Lippard et Jermayne MacAgy sera aussi abordé tout comme celui des artistes commissaires à l’instar de Lubaina Himid.
Informations pratiques
Vendredi 28 novembre 2025, de 9h30 à 17h
“Pioneering curator of modern art […] who managed to ignore design systems — or tried to work outside of systems of taste” (Hopps, 2008), Jermayne MacAgy demeure largement ignorée dans les cercles académiques. Conceptrice d’expositions américaine, directrice de musée et éducatrice artistique, elle s’est distinguée par ses propositions novatrices dans la scénographie d’exposition et par sa compréhension unique de l’histoire de l’art. Cette contribution en approfondit le travail dans une perspective historico-critique.
Pamela Bianchi est historienne de l’art. Elle enseigne l’histoire de l’art et la scénographie d’exposition à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Belleville (ENSAPB) et à l’École Boulle à Paris. Elle a été chercheuse pour la Bibliothèque Kandinsky et le Centre Pompidou en 2013 et 2021. Elle est l’auteure de trois monographies : The Origins of the Exhibition/pace (2023) ; Dressing up /paces. Ibridazioni espositive tra display e design (2021) ; Espaces de l’œuvre, espaces de l’exposition. De nouvelles formes d’expérience dans l’art contemporain (2016).
Dorothy Miller travaille au MoMA de 1934 à 1969, organisant un grand nombre d’expositions d’artistes américains. Son activité, encore peu valorisée dans les années 1930, prend progressivement de l’importance, pour devenir un élément moteur de la scène de l’art aux États-Unis deux décennies plus tard. Une série de six expositions, organisées de 1942 à 1963, est emblématique de sa pratique curatoriale ; entre mise en valeur de chaque individualité d’artiste et volonté de soutenir des collectifs, dont la cohérence tient surtout aux expositions elles-mêmes.
Jérôme Glicenstein est professeur au département Arts plastiques de l’Université Paris 8 et rédacteur en chef de la revue Marges (PUV). Ses derniers ouvrages parus sont : Insaisissables valeurs. L’économie en trompe l’œil de l’art contemporain (Hermann, 2023), La Globalisation de l’art contemporain (PUV, 2024) et Questioning Exhibit Display. Theories, Forms, Perspectives, ouvrage codirigé avec Francesca Castellani et Francesca Zanella (Hermann, 2024).
De 1979 à 1986, Lucy R. Lippard a assuré le commissariat des expositions dans la vitrine de Printed Matter, un lieu dédié à la publication et à la distribution des livres d’artistes dont elle est par ailleurs cofondatrice. Elle investit les deux grandes fenêtres de sa devanture, qui ne sont pas sans faire penser à un livre ouvert, comme une extension du projet démocratique du livre d’artiste. Au fil des expositions, elle et les artistes qu’elle invite détournent la fonction commerciale de la vitrine pour développer un programme à portée politique et sociale. À partir de quelques-unes de ces installations, articulées à des écrits de Lucy R. Lippard, il s’agit d’étudier comment elle s’engage dans l’art public et militant en féministe.
Marie Adjedj est docteure en histoire de l’art et enseigne à l’EESAB – site de Quimper. Elle étudie les enjeux politiques de l’art tels qu’ils se formulent depuis la fin des années 1960. En 2025 paraît une version de sa thèse Déhiérarchiser le monde de l’art. Usages du document au tournant des années 1970 par Germano Celant, Carla Lonzi, Lucy R. Lippard,/eth /iegelaub (éditions Incertain Sens) ; en 2026 paraît Lucy R. Lippard : écrits féministes sur l’art (éditions Même Pas L’Hiver).
Directrice du bureau des Beaux-Arts de Gênes de 1949 à 1971, Caterina Marcenaro a accompagné des projets scénographiques majeurs de l’histoire du rationalisme italien, dont les plus célèbres sont issus de ses collaborations avec Franco Albini. Proche aussi dès le début de l’architecte Mario Labò, elle travaille avec lui à un projet muséographique méconnu, le Musée d’art oriental Edoardo Chiossone, achevé au moment où elle quitte ses fonctions. Le bâtiment surplombant la ville s’intègre au paysage de manière organique tandis que la scénographie à l’esthétique minimaliste met en scène les objets asiatiques dans une atmosphère éthérée, atemporelle, emblématique de la vision muséographique de Marcenaro.
Mathilde Roman est professeure au Pavillon Bosio à Monaco depuis 2007. En 2025, elle a publié Habiter la scénographie. Quand le display fait œuvre aux éditions Manuella et collaboré au catalogue de Laure Prouvost pour le Mucem avec le texte « Floating Family ». Elle est aussi l’auteur des ouvrages Nager avec Laure Prouvost (2022, ed. Manuella), Habiter l’exposition. L’artiste et la scénographie (2020, ed. Manuella), Corps et images. Œuvres, dispositifs et écrans contemporains (2017, ed. Mimésis, dir. avec J.Lageira) On stage. La dimension scénique de l’image video (2012, éd. LEGAC PRESS, version anglaise chez Intellect Books en 2016), Art vidéo et mise en scène de soi (2008, éd. L’Harmattan).
Ida Gianelli (née en 1944) a été l’une des grandes personnalités des musées italiens. Commissaire de nombreuses expositions, directrice du Castello di Rivoli (Turin), elle a été, dans la deuxième moitié des années 80, conservatrice au Palazzo Grassi à Venise. C’est à l’architecte et designer Gae Aulenti (1927-2012) qu’est alors confiée la rénovation du palais acquis par Fiat en 1983. C’est aussi Gae Aulenti qui réalise la scénographie de l’exposition Futurismo & Futurismi (1986) dont Ida Gianelli suit l’organisation sous la direction de Pontus Hultén. Cette communication se propose de revenir sur ce temps de collaboration.
Valérie Da Costa est historienne de l’art et commissaire d’exposition. Elle est professeure d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis. Son dernier ouvrage a été consacré à l’artiste américain Paul Thek (Paul Thek en Italie / Paul Thek in Italy (1962-1976), Les presses du réel, 2022). Parmi ses récentes expositions : Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’art en Italie 1960-1975 (MAMAC, Nice, 2022),Paul Thek (MAMCO, Genève, 2024), Claire Vasarely, une vie dans la couleur (Fondation Vasarely, Aix-en- Provence, 2025).
La présentation se concentre sur les expositions organisées par Lubaina Himid, et en particulier ”The Thin Black Line” qui s’était tenue dans le couloir de l’ICA à Londres en 1985. L’exposition incluait le travail de onze artistes racisées, en les considérant comme une pratique d’organisation collective, dans le contexte des années 1980, où se rejoignent les questions d’urgence politique, de processus collaboratif et de pratique spatiale. Quel rôle jouait la scénographie lorsque les questions de présence (collective) et de visibilité étaient le moteur principal des expositions de Himid ? Comment la relecture de l’exposition par Himid et l’ICA peut-elle nous aider à comprendre ces questions aujourd’hui ? Enfin, quelle est la relation, ou la disjonction, entre le travail de Himid en tant qu’organisatrice d’expositions, curatrice, et sa propre pratique artistique, qui est profondément liée à la scénographie ?
Nick Aikens est conservateur, éditeur et enseignant, titulaire d’un doctorat de HDK-Valand, Université de Göteborg (2023) où il est aujourd’hui chercheur. Il est par ailleurs rédacteur en chef pour L’Internationale Online, la plateforme de recherche et de publication de L’Internationale, une confédération européenne de musées, d’organisations artistiques et d’universités. Il était auparavant conservateur au Van Abbemuseum (2012-2023), où il a travaillé sur de nombreuses expositions et publications et dirigé le programme de recherche Deviant Practice (2016-2019).
« À partir de 1995, ma pratique curatoriale en tant que spécialiste de l’art contemporain a également pris une orientation particulièrement transhistorique. Le fait que les œuvres historiques supportent moins bien la lumière que les œuvres actuelles s’est révélé pour moi un défi fructueux et ambitieux. J’ai pu y répondre par des réflexions scénographiques et des nouvelles aventures. »
Bice Curiger est historienne de l’art et commissaire d’exposition et a travaillé de 1992-2012 comme conservatrice au Kunsthaus de Zurich ; elle y a organisé de nombreuses expositions parmi lesquelles Birth of the Cool (1997), Hypermental (2000) et Deftig Baroque (2012). En 2011, elle a été la commissaire principale de la 54e Biennale de Venise. De 2012 à 2025, elle a dirigé la Fondation Vincent van Gogh (Arles). Elle a également été la cofondatrice et rédactrice en chef de la revue Parkett, paraissant à Zurich et New York de 1984 à 2017.
Cette intervention propose un retour d’expérience sur trois expositions emblématiques dont Camille Morineau a assuré le commissariat : elles@centrepompidou, la rétrospective consacrée à Niki de Saint Phalle au Grand Palais en 2014 et l’exposition dédiée à Françoise Pétrovitch au Fonds Hélène & Édouard Leclerc en 2021. À travers ces projets sont analysés les enjeux de visibilité des artistes femmes, en fonction du cadre d’une exposition monographique ou collective, ainsi que la manière dont le dialogue entre la commissaire et les scénographes – le plus souvent des femmes – impacte l’exposition et sa réception.
Camille Morineau est conservatrice du patrimoine, historienne de l’art spécialiste des artistes femmes et fondatrice d’AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions). Elle a travaillé pendant vingt ans au sein d’institutions culturelles publiques en France, dont dix années au musée national d’Art moderne – Centre Georges-Pompidou en tant que conservatrice des collections contemporaines. Elle a été commissaire de nombreuses expositions, au Centre Pompidou, à la Monnaie de Paris, au Fonds Hélène & Édouard Leclerc à Landerneau, en Bretagne. En 2022, elle a été co-commissaire, avec Lucia Pesapane, de l’exposition Pionnières au musée du Luxembourg à Paris.
Journée d’études coorganisée par l’Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis (Laboratoire AIAC) et le Pavillon Bosio, École supérieure d’arts plastiques de la Ville de Monaco, en collaboration avec AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), sous la direction de Valérie Da Costa (professeure d’histoire de l’art contemporain, Université Paris 8) et Mathilde Roman (professeure d’histoire de l’art contemporain, Pavillon Bosio).