La présente publication fait suite à un cycle de tables rondes intitulé « Art : genre féminin » organisé par des étudiant·e·s du mas- ter Sciences et Techniques de l’Exposition de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Françoise Docquiert, avec l’association AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions et la Monnaie de Paris représentées respective- ment par Hanna Alkema et Stéphanie Molinard. Ces rencontres ouvertes au public ont réuni trente-cinq artistes, chercheur·se·s et curateur·trice·s dans le but d’interroger les raisons de la marginalisation des femmes dans l’histoire et le monde de l’art mais aussi de réfléchir à des manières de remédier à ce manque de visibilité systémique.
Les femmes ont été impliquées dans le développement des nouvelles technologies, notamment lorsqu’elles furent recrutées en masse par les entreprises électroniques pour l’assemblage de machines. Dès son apparition dans les années 1990, la Toile est devenue un lieu d’affirmation, mais aussi un terrain de jeux pour des femmes militantes dans de nombreux domaines, en particulier celui de la création artistique. À mesure que l’usage d’Internet s’est massifié, démocratisé et qu’il est devenu un espace marchand, le cyberféminisme a plus ou moins disparu, rejoignant alors les archives du web. L’omniprésence des réseaux sociaux et d’autres plateformes d’expression connectées offre-t-elle de nouveaux outils aux artistes femmes et constitue-t-elle un relais pour les revendications féministes ? De quelle manière ces initiatives numériques peuvent-elles agir pour le rééquilibrage de la représentation des femmes ?
Table ronde avec Sylvia Fredriksson, Flora Katz et Albertine Meunier.