Fineberg Jonathan David (dir.), Retrospective of Drawings by Alice Aycock, cat. expo., Parrish Art Museum, Water Mill, avec la collaboration de la Grey Art Gallery, New York (21 avril – 14 juillet 2013), New Haven / Londres, Yale University Press, 2013
→Hobbs Robert Carleton, Alice Aycock: Sculpture and Projects, Cambridge; Mass., MIT Press, 2005
→Stuart Morgan, Arts Council of Great Britain, Serpentine Gallery (dir.), cat. expo., Alice Aycock: The Wonderful Pig of Knowledge, Londres, Serpentine Gallery, 1985
Retrospective of Drawings by Alice Aycock, Parrish Art Museum, Water Mill, avec la collaboration de la Grey Art Gallery, New York, 21 avril – 14 juillet 2013
→Retrospective of Projects and Ideas, 1972–1983, Wurttembergischer Kunstverein, Stuttgart ; Kolnischer Kunstverein, Cologne ; Sculpturenmuseum Glaskasten, Marl ; Haags Gemeentemuseum, Den Haag ; Kunstmuseum Luzern, 1983-1984
→Alice Aycock, Serpentine Gallery, Londres, 1985
Sculptrice états-unienne.
Étudiante au Hunter College de New York, Alice Aycock suit l’enseignement de Robert Morris, dont le travail va profondément la marquer. Elle fait partie d’une nouvelle génération d’artistes en rupture avec le formalisme et l’abstraction puriste, défendus par le critique américain Clement Greenberg. Privilégiant une approche « postmoderne » et influencée par le concept de « sculpture dans le champ élargi » théorisé par la critique américaine Rosalind Krauss, elle interroge l’inscription des œuvres dans le paysage et leurs rapports étroits avec l’architecture. Sous l’impulsion des artistes du land art, elle réalise ses premières œuvres à une échelle monumentale : ce sont de grandes machines énigmatiques, souvent motorisées ou mues par des mécanismes électriques.
Dès le début des années 1960, ses installations, éloignées des foyers artistiques établis, réfléchissent sur des notions liées à l’essence de la sculpture : le plein, le vide, l’espace et le temps. Dans A Simple Network of Underground Wells and Tunnels (« Un simple réseau de puits et de tunnels souterrains », 1975), l’artiste creuse une série de six puits reliés par des tunnels, dans lesquels le visiteur est invité à descendre. Plongé dans l’obscurité du dédale, elle abroge la suprématie du visuel et lui fait vivre une expérience « physique » de la sculpture. Très influencée par La Structure des révolutions scientifiques (1962) de Thomas Kuhn, elle croise des références aussi variées que la science, l’astrologie, le mythe, les cosmologies ou encore l’imaginaire chtonien, avec une prédilection pour la figure du labyrinthe qui incarne, selon elle, avec le plus de force, la pensée « mythico-poétique » (Lévi-Strauss). Longtemps tournée vers des préoccupations « archéologico-mythiques » à travers un usage de matériaux « archaïques » comme le bois ou la terre, l’artiste s’ouvre désormais à de nouvelles explorations qui questionnent le devenir de l’humanité.