Blom Ina & Martin Sylvia (ed.), Ceal Floyer, Construction, Museum Haus Esters, Krefeld (3 juin – 19 août 2007), Vienne, Krefeld/Verlag für Moderme Kunst, 2007
→Clearwater Bonnie (dir.), Ceal Floyer : Auto Focus, cat. expo., Museum of Contemporary Art, North Miami (11 mars – 9 mai 2010), Noth Miami, Museum of Contemporary, 2010
Cela Floyer, palais de Tokyo, Paris, 12 février – 3 mai 2009
→Ceal Floyer : Auto Focus, Museum of Contemporary Art North Miami, Miami, 11 mars – 9 mai 2010
→Ceal Floyer, Kunst Museum Bonn, 29 octobre 2015 – 10 janvier 2016
Plasticienne britannique.
Diplômée du Goldsmiths College de Londres en 1994, Ceal Floyer est lauréate, en 1997, du prix Philip Morris, du prestigieux National Gallery Prize for Young Art en 2007, et du Nam June Paik Art Center Prize en 2009. Elle pratique l’installation, la sculpture, la vidéo, le dessin, la photographie, l’enregistrement sonore, la collecte d’objets ou encore la projection de lumière. Elle questionne, par le biais d’outils du quotidien, tels qu’un seau, une ampoule, un spot, une perceuse, les habitudes perceptives. Ses œuvres sont quelquefois si discrètes et rudimentaires qu’elles peuvent aisément passer inaperçues. Mais cette simplicité est trompeuse, car, en jouant ingénieusement sur ce qui se voit et ne se voit pas, et en usant du déplacement et de la modification, ses créations nécessitent une observation attentionnée : elles contraignent ainsi le spectateur à redéfinir sa perception du monde.
La plasticienne s’inspire d’expériences quotidiennes et de non-événements plus que de théories minimales et conceptuelles, auxquelles elle se réfère avec humour. Son travail porte, en effet, souvent sur la syntaxe et la structure de la langue anglaise. Le titre des œuvres est donc très important et apporte généralement une note d’ironie. Auto Focus (2002), un projecteur, dont le carrousel est vide, cherche à faire une mise au point automatique sur ce qu’il peut, sur des poussières ou sur la texture du mur, révélant ainsi d’infimes variations. L’infime peut aussi, de façon surprenante, côtoyer le démesuré.
À l’occasion de la 53e Biennale de Venise, C. Floyer présente Overgrowth (« Prolifération », 2004), un bonsaï projeté sur un mur de plusieurs mètres de hauteur, si bien qu’il devient aussi grand qu’un arbre – le choix de la taille de celui-ci ne résidant que dans l’espace entre le projecteur et le mur. Sa première exposition personnelle en France est accueillie par le domaine de Kerguéhennec en 2007, puis par le palais de Tokyo en 2009. Elle est exposée au Museum of Contemporary Art de North Miami en 2010.