Ault Julie, Come alive! : the spirited art of Sister Corita, Londres, Four Corners Books, 2006
→Dackerman Susan (dir.), Corita Kent and the language of pop, cat. expo., Harvard art museum, Cambridge ; San Antonio museum of art, San Antonio (2015 – 2016), Cambridge, Harvard Art Museums, 2015
R(ad)ical Love: Sister Mary Corita, National Museum of Women in the Arts, Wahsington, 8 mars – 15 juillet 2012
→Corita Kent and the language of pop, Harvard art museum, Cambridge ; San Antonio museum of art, San Antonio, 2015 – 2016
Peintre et sérigraphe états-unienne.
Frances Elizabeth Kent grandit à Los Angeles et rejoint l’ordre du Coeur immaculé de Marie en 1936, où elle prend alors le nom de Sister Mary Corita. Diplômée du collège de son institution, elle enseigne l’art à partir de 1946. Elle poursuit des études d’histoire de l’art à l’université de Southern California et commence à exposer ses œuvres en 1951 ; imprégnées de la Bible, ses premières créations exhalent un parfum « néogothique ». Dans les années 1960, inspirée par le langage de la publicité et par l’univers des chansons populaires, elle contribue à l’esprit du pop art. Ses images sont largement diffusées sur des sérigraphies. Parallèlement, elle milite contre la guerre du Vietnam menée par l’administration américaine. En 1965, son Peace on Earth, exposé dans le showroom d’IBM à New York, sera considéré comme éminemment subversif. En 1968, elle quitte les ordres et se consacre entièrement à son activité artistique.
À Boston, elle réalise de nombreuses commandes publiques, des peintures murales et des couvertures de livres ; elle conçoit notamment le décor de deux grands réservoirs de gaz de la ville en 1971, dont l’arc-en-ciel peint laisse entrevoir, en filigrane, le profil du dirigeant communiste vietnamien Hô Chi Minh, ce qui provoque un scandale. Les œuvres colorées et chatoyantes de Corita Kent, mêlant le langage à des compositions innovantes, admirées par Charles et Ray Eames, Buckminster Fuller et Saul Bass, ont exercé une grande influence sur la jeune scène californienne des années 1980, particulièrement sur l’œuvre de Mike Kelley.