Zelich Cristina (dir.), Florence Henri. Miroir des avant-gardes, 1927-1940, cat. expo., Jeu de Paume, Paris (24 février – 17 mai 2015), Arles ; Paris, Photosynthèses ; Jeu de Paume, 2015
→Molderings Herbert (dir.), Florence Henri : Photographies, 1927-1938, cat. expo., Musée d’art moderne de la ville de Paris, Paris (27 septembre – 12 novembre 1978), Musée d’Art moderne de la ville de Paris, Paris, 1978
Florence Henri : Photographies 1927 – 1938, Musée des arts modernes de la ville de Paris, Paris, 27 septembre – 12 novembre 1978
→Florence Henri : Parcours dans la modernité Peintures/photographie 1918-1979, hôtel des Arts, Toulon, 30 octobre 2010 – 9 janvier 2011
→Florence Henri Miroir des avant-gardes, 1927-1940, Jeu de Paume, Paris, 24 février – 17 mai 2015
Photographe et peintre suisse d’origine franco-allemande.
Aux côtés de Germaine Krull, Florence Henri apparaît comme la principale représentante de la Nouvelle Photographie en France. Son œuvre riche et variée est pourtant relativement méconnue. De père français et de mère allemande, elle arrive en Europe à l’âge de 2 ans. Elle obtient la nationalité suisse par mariage en 1924. Sa formation artistique est complète : elle étudie la musique avec Ferrucio Busoni à Berlin, puis fréquente, à Paris, l’atelier André Lhote et l’académie moderne de Fernand Léger et d’Amédée Ozenfant. En 1925, elle participe à l’exposition parisienne L’Art d’aujourd’hui, qui réunit les tendances modernes de la peinture (cubisme, constructivisme et surréalisme). En 1927, elle réalise ses premiers essais photographiques alors qu’elle suit le cours préliminaire du Bauhaus et fréquente László Moholy-Nagy qui l’influence profondément. En 1929, elle s’installe à Montparnasse, mais reste en contact étroit avec le Bauhaus. Elle gagne alors sa vie en réalisant des portraits, des publicités et des photos de mode qui sont publiées, entre autres, dans Arts et métiers graphiques. Pour la publicité, terrain novateur par excellence, elle réalise des gros plans d’objets, des natures mortes, des motifs géométriques et des démultiplications d’images, comme en témoigne sa composition pour une campagne publicitaire de Lanvin en 1929, qui montre un flacon de parfum dupliqué, boule noire devenue collier, par un jeu complexe de miroirs. Cet intérêt pour les miroirs se retrouvera dans ses photos de rue (Vitrines, 1930-1933).