Peintre française.
Les premières œuvres de Geneviève Claisse étaient des abstractions lyriques traitées en aplats de couleurs très animés. Son vocabulaire va s’ouvrir à la recherche du mouvement et des espaces multiples animant le plan de la surface peinte. Le cercle et le triangle, traités tour à tour séparément, sont les thèmes privilégiés de compositions sérielles où la simplicité extrême des formes est transfigurée par l’intensité chaque fois différente des rapports de couleurs (séries « Cercles », 1964-1972). Le cinétisme bidimensionnel de G. Claisse atteint un nouveau sommet vers le milieu des années 1970 avec l’abandon temporaire de la forme et de la couleur au profit du jeu géométrique de la ligne noire sur fond blanc. Enrichie des acquis de cette exploration au cœur même de la peinture, son œuvre fait ensuite retour à la couleur traitée comparativement, toujours avec la plus stricte économie de moyens, ici en aplats et là en lignes (« Plénitudes et transparences »). À ce stade de transition, le fond blanc devient une constante.
Dans ses dernières œuvres, diagonales ou médianes, la symétrie, qu’elle avait rejetée jusqu’ici, génère avec ces nouvelles règles des créations d’un style pur et fort. Sa vision s’exprime pleinement et avec bonheur dans les intégrations architecturales et dans la sculpture. G. Claisse expose dans le monde entier. Elle a été la représentante de la France à l’Association internationale des arts plastiques (Unesco) de 1986 à 1995 où elle succédait à Sonia Delaunay. Elle est l’auteure du livre d’art et catalogue raisonné qui fait référence pour l’œuvre du peintre Auguste Herbin. Le prix Élie-Faure 1994 lui a été décerné pour cet ouvrage.