© Lisa Sturacci
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
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Rejoignez-nous le mercredi 14 juin de 18h30 à 20h30 à la Villa Vassilieff pour une conversation entre notre résidente Christelle Lozère et Myriam Moïse, maître de conférences à l’Université des Antilles, et pour un verre avec les chercheuses.
Dans le cadre de sa résidence AWARE, Christelle Lozère présentera publiquement « De l’effacement à l’évidence : Regards croisés sur les femmes artistes de la Caraïbe (XIXe-XXe siècles) » le 14 juin, en conversation avec Myriam Moïse. Christelle Lozère étudie la place dans l’histoire de l’art des femmes peintres et sculptrices originaires des Antilles entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XXe siècle : Jenny Prissay, Inès de Beaufond, Alice Albane, Germaine Casse, Marie-Thérèse Lung Fou ou encore Paule Charpentier.
Elle s’attache à l’analyse de parcours individuels en soulignant les origines sociales et raciales de ces artistes ainsi que leurs mobilités depuis la Caraïbe. Dès l’Ancien Régime, Paris apparaît, pour ces quelques femmes, issues pour la plupart de milieux privilégiés, comme le point d’ancrage de leur formation artistique et le lieu central où se construisent et se déconstruisent les imaginaires antillais esclavagistes, puis post-esclavagistes dans un contexte où elles luttent, elles-mêmes, en tant que femmes pour leurs libertés et leurs légitimités.
Un intérêt particulier est porté à la présence, dès la fin du XIXe siècle, dans ce corpus inclusif de quelques artistes noires et métissées, à leur (im)possibilité à se former dans et hors de la colonie (Guadeloupe, Martinique), à émerger ou pas sur la scène artistique insulaire et hexagonale, à leurs reconnaissances, à leurs (in)capacités à obtenir des bourses coloniales et à participer aux grands évènements de leurs temps.
Enfin, cette recherche tente de comprendre aujourd’hui les mécanismes de rejet ou d’oubli puis d’effacement de ces femmes artistes de l’histoire de l’art des Antilles postcoloniale.
La conversation se déroulera en français
Mercredi 14 juin 2024, de 18h30 à 20h30
Cette résidence fait partie du programme de recherche « The Origin of Others. Rewriting Art History in the Americas, 19th Century – Today ».
Christelle Lozère est actuellement chercheuse en résidence à AWARE. Elle est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université des Antilles, co-responsable de l’équipe FRACA (UMR CNRS LC2S) et critique d’art. Elle est l’autrice de Bordeaux colonial (Ed. Sud Ouest 2007), de La Croisière du Tricentenaire des Antilles et de la Guyane. Construction d’un imaginaire transatlantique (Hémisphères, Maisonneuve & Larose, 2022) et d’une quarantaine d’articles sur l’histoire de l’art colonial, des Antilles et de la Caraïbe en contexte esclavagiste et post-esclavagiste (XIXe siècle – 1946). Prix du Musée d’Orsay 2011 pour sa thèse soutenue à l’Université Bordeaux III, elle a été également chercheuse invitée à l’INHA et au Clark Art Institute (EU). Elle dirige actuellement le programme Acteurs, images et pensées en réseaux, Europe Caraïbe (FMSH) et Les rendez-vous numériques en Histoire de l’art des Antilles, carte blanche de l’INHA.
Myriam Moïse est maître de conférences en Études culturelles (Cultural Studies) à l’Université des Antilles et chercheuse statutaire du Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales (affiliation CNRS, LC2S-UMR 8053). Elle a obtenu un Doctorat en Études postcoloniales à l’Université de Paris 3 La Sorbonne Nouvelle et un PhD « Literatures in English » à l’Université des West Indies, Trinidad. Ses domaines de recherche concernent les Études sur le genre, les Études culturelles et les études postcoloniales avec un intérêt particulier pour les productions intellectuelles, politiques et esthétiques des femmes de la région Caraïbe-Amériques. Ses recherches ont été financées par plusieurs Fellowships en Europe et aux Etat-Unis : New York University (Été 2009), Brown University (Printemps 2012), University College London (Été 2018), et plus récemment une bourse d’excellence Fulbright à Emory University, Atlanta (Printemps 2020). Une trentaine de ses articles et chapitres ont été publiés en anglais, français, espagnol et portugais dans des revues internationales et dans des ouvrages collectifs. Myriam Moïse est également responsable scientifique du cycle de séminaires de recherche Terre de Femmes qui met en lumière les contributions des femmes artistes, écrivaines et intellectuelles et invite à penser les grands enjeux de la région Caraïbe-Amériques au prisme du féminin.