A. C. Ekong, Afi Ekong’s Memoirs, Calabar, Bronze Gallery, 2006.
→D. O. Babalola, The Nigerian Artist of the Millennium. Historian, Builder, Aesthetician and Visioner, Abuja, National Gallery of Art, 2004.
→B. Ita, Art Review, Nigerian Morning Post (Lagos), 4 mars 1965.
Exhibition of Paintings by Afi Ekong, Administrative Staff College of Nigeria, Badagry, 25 octobre-1er novembre 1989.
→Afi Ekong, galería Galatea, Buenos Aires, 3-15 avril 1961.
→Lagos Festival of Arts, Exhibition Centre, Marina, Lagos, 1958.
Plasticienne, collectionneuse d’art et promotrice des arts.
Constance Afiong « Afi » Ekong naît dans une famille liée à une princesse d’Ekong et à l’obong – le chef – alors à la tête de Calabar, dans l’État de Cross River, au Nigeria. Elle fréquente l’école primaire Duke Town, puis l’école secondaire Christ Church à Calabar et, enfin, le lycée pour filles Wusasa à Zaria. En 1950, elle épouse Abdul Aziz Attah, fonctionnaire local du gouvernement colonial. À partir de 1952, alors que son mari étudie à Oxford dans le cadre du Devonshire Course (un cursus en administration coloniale), A. Ekong apprend de son côté le dessin de patrons, la conception de vêtements, la couture et la confection au Oxford College of Arts and Technology pendant deux ans. De 1955 à 1957, son mari est en poste à Londres afin d’établir la House of Chiefs in the Eastern Region (Nigeria). A. Ekong y étudie à la St. Martin’s School of Art, où elle se forme à la peinture, à la sculpture et au dessin de mode.
L’artiste retourne au Nigeria en 1957, participe au Festival of Arts de Lagos en 1958, puis bénéficie d’expositions individuelles en 1958, 1961 et 1962. Elle prend part à plusieurs expositions collectives et apparaît aux côtés d’artistes nigérians prééminents, tels Ben Enwonwu (1917-1994), Simon Obiekezie Okeke (1937-1969), Uche Okeke (1933-2016), Okechukwu Odita (1936-), Bruce Onobrakpeya (1932-) et Demas Nwoko (1935-), lors de l’exposition célébrant l’indépendance du Nigeria en 1960.
Les thèmes, les couleurs, les messages et les sources d’inspiration sur lesquels A. Ekong porte son choix sont originaux en ce qu’ils reflètent la culture, les traditions et les activités sociopolitiques du Nigeria. L’artiste est plus intéressée par le message et la philosophie que véhiculent ses sujets que par la technique. Elle s’inspire également des matériaux ethnographiques qu’elle collecte au début des années 1960.
En tant que responsable artistique de la galerie Labac à partir de 1961, A. Ekong organise des expositions de créateurs et créatrices dont les œuvres sont acquises pour la collection de la galerie. Elle met en place le Nigerian Arts Council en 1961 ainsi que des conseils artistiques régionaux, comme le Northern et le Mid-Western Art Council en 1962. En 1966, à Dakar, elle participe au Ier Festival mondial des arts nègres, organisé par Léopold Sédar Senghor, où elle prend part au débat « Négritude ou personnalité africaine ». En tant que présidente de la commission culturelle de l’Unesco au Nigeria de 1973 à 1975, A. Ekong promeut les artistes locaux.
Ses œuvres se trouvent dans des collections privées aussi bien que publiques, comme celles du Didi Museum (Lagos), de la National Gallery of Modern Art (Lagos), de la National Gallery of Art (Abuja, Nigeria), du Hampton University Museum (Hampton, États-Unis) et de la Carl Van Vechten Gallery, rattachée à la Fisk University (Nashville, États-Unis).
Une notice réalisée dans le cadre du projet Tracer une décennie : artistes femmes des années 1960 en Afrique, en collaboration avec la Njabala Foundation
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2024