Reihana Lisa, CINEMANIA, Sydney, Campbelltown Arts Centre, 2019
→Reihana Lisa, Emissaries, Auckland, Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki, 2017
→Reihana Lisa, In Pursuit of Venus, Auckland, Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki, 2015
Cinemania, Campbelltown Art Centre, Sydney, 2018
→Emissaries, Biennale Arte 2017, Venise, 2017
→Digital Marae, Govett Brewster Art Gallery, New Plymouth, 2007
Plasticienne néo-zélandaise.
Lisa Reihana (d’ascendance ngāpuhi, ngāti hine et ngāi tū) est une artiste pluridisciplinaire dont la pratique inclut le cinéma, la sculpture, le costume, la peinture corporelle, l’écriture et la photographie. Depuis les années 1990, elle exerce une influence importante sur le développement de l’art contemporain en Aotearoa/Nouvelle-Zélande. Elle a acquis une solide réputation en tant qu’artiste, productrice et interlocutrice culturelle grâce à l’attention qu’elle porte aux subtilités du langage photographique et cinématographique, qu’elle envisage sous ses multiples facettes. En effet, elle réalise et chorégraphie des œuvres de facture extrêmement soignée qui explorent les notions complexes d’identité et d’histoire, ainsi que l’intersection de ces notions avec les concepts de lieu et de communauté.
Le travail de L. Reihana traite des thèmes de la colonisation, du genre et de la représentation des communautés autochtones dans les médias et au cinéma, notamment à travers ses portraits qui figurent souvent ses ami·e·s ou des membres de sa famille. Elle analyse la manière dont les histoires passées sont racontées ou encore les moments du passé qui ont été négligés, tout en mêlant le principe du mātauranga māori (vision du monde maori) à son œuvre techniquement ambitieuse et poétiquement nuancée. Sa pratique se nourrit d’un lien puissant avec sa communauté, qui façonne sa méthode de production collaborative fondée sur le kanohi ki te kanohi (face à face, en personne).
L. Reihana représente l’Aotearoa à la Biennale de Venise en 2017 avec l’installation vidéo monumentale In Pursuit of Venus [Infected] (2015-2017). L’œuvre est montrée pour la première fois à l’Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki en mai 2015 et est désormais considérée comme une pièce pionnière dans l’histoire de l’art néo-zélandais. Elle a depuis fait le tour du monde et a bénéficié d’une grande reconnaissance critique.
Parmi ses autres expositions individuelles, citons notamment, en Aotearoa, Mai i te aroha, ko te aroha (2008) au Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa à Wellington et Lisa Reihana: Digital Marae (2007) à la Govett-Brewster Art Gallery à New Plymouth, ainsi que, en Italie, Native Portraits N.19897 (2007) au Museo Laboratorio di Arte Contemporanea à Rome.
Elle a également participé à d’importantes expositions collectives en Aotearoa et à l’étranger, en particulier Oceania (2018) à la Royal Academy of Arts de Londres ; Pacific Sisters: Fashion Activists (2018) au Te Papa Tongarewa ; Tai Whetuki – House of Death Redux (2016), prix Walters 2016, à l’Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki ; Suspended Histories (2013-2014) au Museum Van Loon à Amsterdam ; Close Encounters: The Next 500 Years (2011) à Plug In ICA à Winnipeg ; Global Feminisms (2007) au Brooklyn Museum à New York ; Paradise Now? Contemporary Art from the Pacific (2004) à l’Asia Society Museum à New York.
L. Reihana reçoit l’Arts Laureate Award de l’Arts Foundation of New Zealand en 2014, puis le Te Tohu Toi Ke Te Waka Toi (le prix maori de l’innovation artistique) de la part de l’organisme Creative New Zealand en 2015. En 2018, elle devient membre de l’ordre du Mérite d’Aotearoa.
Publication réalisée en partenariat avec Contemporary HUM et le soutien de Creative New Zealand.
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