Ritos y Minorias, Fotocentro Gallery, Madrid, 1976
→Portobelo viene al Museo, Museo de Arte Contemporáneo, Panama, 1982
→Sandra Eleta: A Retrospective, Museo de Arte Contemporáneo, Panama, 2010
Photographe panaméenne.
Sandra Eleta part pour New York où elle étudie l’histoire de l’art, au Finch College (à présent fermé), ainsi que la photographie à l’International Center of Photography, où elle a comme professeurs les artistes américains Ken Heyman (né en 1930) et George Tice (né en 1938). Elle suit également des cours à la New School for Social Research. Après son séjour à New York, elle retourne en Amérique centrale, où elle enseigne la photographie à l’Universidad de Costa Rica jusqu’en 1974, avant de revenir au Panama. De 1977 à 1981, elle travaille à une série d’essais photographiques sur la vie et les habitant·e·s de la ville de Portobelo, située sur la côte caribéenne du Panama. Ces clichés, qui constituent sa série la plus importante à ce jour, sont le résultat d’une relation de confiance qu’elle établit avec la population. C’est avec ces images, toutes en noir et blanc et dans leur format carré caractéristique, que naît l’identité photographique de S. Eleta. En effet, Portobelo est un lieu crucial dans la vie de l’artiste. Elle a visité cette ville classée au patrimoine mondial alors qu’elle avait cinq ans, puis décide de revenir s’y installer en 1974.
En 1984, S. Eleta s’associe à l’écrivain Edgar Soberón Torchia et au cinéaste Anselmo Mantovani pour réaliser un court-métrage intitulé Sirenata en B, qui raconte la vie des Panaméens et Panaméennes dans les années 1970 à travers le regard d’un chauffeur de bus. Dans les années 1970, elle fonde le Grupo Portobelo, un groupe d’artistes exclusivement féminin. En 1993, sous son impulsion, l’artiste Yaneca Esquina et l’artiste et chercheur Arturo Lindsay (né en 1946) créent le Taller Portobelo, une coopérative artistique dédiée à la préservation de la culture panaméenne et à l’amélioration économique de Portobelo. En 2010, le Museo de Arte Contemporáneo de Panama organise une rétrospective des quarante années de carrière de S. Eleta, au cours desquelles elle a produit plusieurs séries photographiques d’envergure, dont La Servidumbre [La servitude, 1975-1989], Las Campesinas [Les paysannes, vers 1976], Emberá: Hijos del Río [Emberá : les enfants du fleuve, 1988], Los Abuelos [Les grands-parents, 2001] et Cuando los Santos Bajan [Quand les saints descendent, 2004]. Depuis les années 1980, elle a également réalisé plusieurs livres d’artistes, dont certains en collaboration avec l’écrivain Ernesto Cardenal. Ses photographies figurent dans de nombreuses collections, parmi lesquelles celles du Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires, du Museo de Arte Moderno de Mexico, ou encore, à Paris, celles de la Bibliothèque nationale de France et du musée national d’Art moderne – Centre Georges-Pompidou.
© Radical Women: Latin American Art, 1960-1985
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions