Kamp, Patricia (dir.), Sonia Gomes – I Rise: I’m a Black Ocean, Leaping and Wide, cat. exp., Frieder Burda Museum, Berlin (7 septembre 2019 – 2 janvier 2020) ; Frieder Burda Museum, Baden-Baden (10 décembre 2019 – 3 mars 2020), Baden-Baden, H. Cantz / Museum Frieder Burda, 2020
→Barbosa, Julia, et Diegues Isabel (dir.), Sonia Gomes, Rio de Janeiro, Cobogó, 2018
→Carneiro, Amanda, et Fonseca, Raphael (dir.), Sonia Gomes: Life is Reborn / Still I Rise, cat. exp., musée d’Art contemporain de Niterói, Niterói (11 août – 2 décembre 2018) ; musée d’Art de São Paulo – Assis Chateaubriand et Casa de Vidro, São Paulo (14 novembre 2018 – 10 mars 2019) São Paulo, MASP / MAC Niterói, 2018
Ainda Assim me Levanto, musée d’Art de São Paulo – Assis Chateaubriand et Casa de Vidro, São Paulo, 14 novembre 2018 – 10 mars 2019
→Sonia Gomes: A Vida Renasce, Sempre, musée d’Art contemporain de Niterói, Niterói, 11 août – 2 décembre 2018
→Nascer uma Vez após a outra, Galeria Mendes Wood DM, São Paulo, 31 août – 5 octobre 5 2014
Artiste pluridisciplinaire brésilienne.
Sonia Gomes abandonne sa carrière d’avocate dans les années 1990 pour se consacrer à l’art. Elle s’inscrit dans la filière artistique de l’école Guignard, à l’université de l’État de Minas Gerais (UEMG), où elle étudie de 1995 à 1997. Les objets sculpturaux de S. Gomes convoquent des éléments naturels ainsi que les récits et les pratiques historiquement associés au monde féminin et à la tradition afro-brésilienne. L’œuvre Memória [Mémoire, 2004], composée de nœuds de tissu et de dentelle structurés à partir de fil de fer, invite à repenser la définition de l’art et de l’artisanat, et interroge la place réservée aux femmes afrodescendantes et leur insertion dans le champ artistique brésilien.
Dans Mãos de Ouro [Mains d’or, 2008], S. Gomes se réapproprie le titre de revues en vente dans les kiosques à journaux dans la deuxième moitié du XXe siècle et qui ont popularisé l’enseignement des travaux manuels à l’usage des femmes, activités réservées à l’espace privé. Elle subvertit les origines de ces publications et en tire un livre d’artiste fait de broderie, de graphite, de plumes, de dentelle et de tissu : le matériau qu’elle propose part du travail manuel et joue avec les procédés propres aux objets de l’art contemporain.
La série Torção [Torsion] présente des objets en fil de fer tressé qui semblent tenir tout seuls dans l’espace. Jouant avec l’origine de matériaux trouvés ou de seconde main et avec la morphologie de l’espace d’exposition, la série engage un dialogue avec le langage de la sculpture contemporaine, l’art minimal et les espaces religieux de la diaspora africaine.
En 2015, S. Gomes est la seule artiste brésilienne invitée à participer à la 56e Biennale de Venise par le commissaire nigérian Okwui Enwezor ; cela vaut à son œuvre l’attention de la critique internationale. En 2018, elle obtient sa première grande rétrospective au Brésil, intitulée Ainda Me Levanto [Pourtant je m’élève], en référence à un poème de Maya Angelou, et qui occupe simultanément une salle du musée d’Art de São Paulo – Assis Chateaubriand et de l’Institut Bardi/Casa de Vidro. La même année, son œuvre fait également l’objet d’une exposition personnelle au musée d’Art contemporain de Niterói. L’artiste est représentée dans les collections de musées d’envergure internationale, comme le musée Guggenheim de New York, le musée d’Art latino-américain de Buenos Aires, le Muzeum Susch, en Suisse, et dans les collections brésiliennes du musée Afro Brasil de São Paulo, du musée d’Art de São Paulo – Assis Chateaubriand et du musée d’Art de Rio de Janeiro.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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