Montparnasse – Bienvenüe metro station, Exit 2, Lines 4, 6, 12 and 13
Villa Vassilieff is accessible to visitors using wheeled devices or who have mobility difficulties thanks to special facilities (access ramp, adapted toilets, and a lift).
In addition, several reserved parking spaces are available close to the Villa Vassilieff:
• in front of 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• in front of 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• in front of 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consult the map of adapted parking spaces in Paris here.
In recent months, students from the École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC), as part of Claudia Triozzi’s course Identities / Proximities / Differences, have been working in the spaces of Villa Vassilieff. There, they explored both collective and individual performative practices, drawing from the work of women and non-binary artists featured in AWARE’s research center. Reinvesting archives, reworking them, making them their own, or reactivating them — these were some of the questions that guided their process and led to the emergence of performative forms. We invite you to discover their work on May 23.
Ensemble, on s’entasse. On contacte. On se traverse (Yvonne Rainer, Part of Some Sextets, 1965). On s’écrit dessus. On dessine sur soi. Ça fait couler de l’encre (Yvonne Rainer, Kristina Talking Pictures, 1976). Dans la bibliothèque qui se transforme alors en espace de recueillement. Prenons le temps. Nous. Vivantes d’écouter les mortes et leurs écrits de femmes. Par les femmes. Pour le monde. On devient Good Dog. Good Dog aurait aimé être gros molosse. Celui pour qui on écrit « Attention Chien Méchant ». Mais c’est raté. Zut. On fait du découpage. Collage de pièces. From Holly Hughes, Lady Dick: « Some walk like their moms. Some walk like their dads. It’s never too late to switch. Acting out, 1985. C’est en dansant sans cesse qu’elle devient colombe. Et c’est en sifflant au jour qu’elle m’apprend à être le merle. Au creux des mains sont nées de grosses gouttes que l’on se doit à présent de protéger. (Antje Majewski, Teenage Pantomime, 2002). On drague. We’re cruising (Adrian Piper, Cruising white Women, 1975). Elle sème son catwalk. La marche qui ne va nulle part. Tantôt langoureuse. Tantôt expéditive. La marche qui comble le vide. Décore l’habit. (unbothered). Déménager parfois. Cette fois-ci c’est la bonne. Mes jambes ne savent plus courir. Mes dents ne veulent plus manger. L’état de l’Homme ne se suffit plus. Il faut souffrir pour voler. (Rebecca Horn, Feather Fingers, 1972). Mes pieds sautent dans une flaque qui n’existe pas. Mes mains se joignent comme un bol pour y accueillir l’eau de la rivière dansante. Mon corps s’articule au rythme des sons qui prennent vie sur ma peau (Vivian Springford). Sur une bouche. Bloquée. À l’arrêt. Attendant l’écart des lèvres et. Que la langue danse contre les dents. Pouvoir dire que. Pouvoir parvenir à bout de. Qu’est-ce que ma bouche ne dit pas et qui ferait surgir ? (Theresa Hak Kyung Cha, Mouth to Mouth, 1975). On s’imite. On se travestie (Cindy Sherman, Investing A-E). Un corps modifié (Hila Lulu LIn). Hrach qui signifie matière rugueuse/sèche en derija. Plus communément désigné pour qualifier négativement les cheveux texturés. Un collant comme seconde peau. (Myriam Mihindou, La robe envolée, 2008). On se rallie. Avec un trait de khôl. Un gant de cuir noir. Et une brosse à cheveux. À la recherche d’une terre manquante. Usar los recuerdos como abono. Plantarte. Apropriarte. Florecer como Ana Mendieta. Allumer, éteindre, gestes de labeur. Le corps devient source de création. Outil de consommation. Suis-je une artiste ou un étranger qui vit du travail physique répété ? (Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 1975). On se fabrique un corps. Des corps. Entre maladie et sexualité. Des sensations d’une intensité semblable. Des affects. Habiter son corps et être habité·e par ellui en retour. En être prisonnier·e, chercher à s’en extraire et, dans un même geste, jouir d’en avoir un, d’en être un·e. Alors, comment se faire un corps ? Comment s’en bricoler un ?
Practical Information
Friday, May 23, 2025, at 5:00 pm
Free entry.
Performances followed by a reception.
sur une bouche
bloquée
à l’arrêt
attendant
l’écart des lèvres et
que la langue danse contre les dents
pouvoir dire que pouvoir
parvenir à bout de
Qu’est-ce que ma bouche ne dit pas et qui ferait surgir ?
A travers un dialogue intime alliant performance et vidéo, une boucle se créée invitant à réfléchir sur le pouvoir de la voix, le langage comme structure limitante et l’amnésie traumatique.
Proposition inspirée par le court métrage Mouth to Mouth de Theresa Hak Kyung Cha et par la lecture de T3M de Héloïse Brézillon.
Au début, il était un peu difficile pour moi de
m’adapter à l’endroit car j’avais le sentiment d’absence d’appartenance et de solitude, ma solution au moment était de me réfugier dans mes souvenirs, utiliser la nostalgie et essayer de créer ici ce qui existe ailleurs et qui habite dans ma mémoire, ceci au moyen des fleurs de jacaranda qui peignent en violet les rues de Mexico chaque début de printemps; je ne me rendais pas compte qu’en faisant cela je me privais de l’occasion d’apprécier ce que serait un nouvel endroit, nouvelles personnes, nouvelles expériences peuvent m’offrir, qu’il y a des couleurs que je n’avais pas encore vu et qu’en me cachant dans la nostalgie je ne pourrais jamais les apprécier. Aujourd’hui, j’embrasse les souvenirs et je les garde près de moi mais je reste ouvert à la nouveauté, à découvrir des choses, à ressentir, à vivre.
Utiliser les souvenirs comme engrais, planter, s’approprier et fleurir.
Le travail de Vivian Springford m’a donné envie de transformer les formes en mouvements et les couleurs en gestes. Mes pieds sautent dans une flaque qui n’existe pas, mes mains se joignent comme un bol pour y accueillir l’eau de la rivière dansante, mon corps s’articule au rythme des sons qui prennent vie sur ma peau.
En découvrant à AWARE le livre d’Antje Majewski, Teenage Pantomime (2002), je me suis posé la question de la pratique du déguisement que je partage depuis toujours avec Nils, mon amie d’enfance.
C’est ce chemin là, à droite de l’arbre ! Me dit-elle.
On s’y faufile, on ramasse des feuilles et des fleurs pour nous déguiser. On esquisse les personnes qu’on deviendra en grandissant.
Les oiseaux goûtent aux couvertures, les grenouilles se frayent un passage entre les foulards, les cravates et les jupes par milliers.
C’est en dansant sans cesse qu’elle devient la colombe, et c’est en sifflant au jour qu’elle m’apprend à être le merle. Au creux de nos mains sont nés de grosses gouttes que l’on se doit à présent de protéger.
Runaway
Une annonce est diffusée au micro, la femme qui marche le long de l’allée est en fugue,
une enfant oubliée dans un grand magasin.
Ce signalement brouille ses repères : elle rejoue son portrait dans une chansonnette empruntée à la Jane B.
Elle sème son catwalk, la marche qui ne va nulle part, tantôt langoureuse, tantôt expéditive,
la marche qui comble le vide, qui décore l’habit. (unbothered)
Check-up (éperdu) (et pervers ?)
Comment se fait-il que deux expériences si opposées – la maladie et la sexualité – aient pu éveiller en moi des sensations d’une intensité semblable ? Comment (re)travailler ces états de corps, ces affects ? Comment les condenser en une ‘performance’ ? Y montrer qu’habiter son corps c’est – nécessairement – être habité·e par ellui en retour. En être prisonnier·e, chercher à s’en extraire et, dans un même geste, jouir d’en avoir un·e, d’en être un·e. Alors, comment se faire un corps ? Comment s’en bricoler un ?
« Allumer, éteindre, gestes de labeur »
Cette performance explore les gestes des corps qui vivent dans l’alternance entre création et répétition du travail. Le corps devient tantôt source de création, tantôt outil de consommation, selon le contexte. Suis-je une artiste ou un étranger qui vit du travail physique répété ? Inspirée par Jeanne Dielman de Chantal Akerman (1975) et Washing, Tracks, Maintenance de Mierle Laderman Ukeles (1973).
Chair de plumes
Déménager parfois, cette fois-ci c’est la bonne
Mes jambes ne savent plus courir.
Mes dents ne veulent plus manger.
L’état de l’Homme ne se suffit plus,
il faut souffrir pour voler.
Feather Fingers, Rebecca Horn (1972), Les plumes remplacent les doigts, ce prolongement du corps me fait me questionner sur le corps et les limites de sa transformation.
La recherche d’un état insouciant et volatile.
Traumatismes et troubles psychologiques ; si la survie sur terre n’est plus un choix, je veux mourir en volant.
Découpage et collages de textes
From Lady Dick
Holly Hughes
« Some walk like their moms
Some walk like their dads
It’s never too late to switch
A butch is a woman
Who looks like a man
Depending on how close you look
A femme is a female
Sometimes she maybe male
Sometimes she don’t want to cook »
Le dialogue des morts consiste à faire se rencontrer plusieurs personnages historiques dans un au-delà, et à écrire une conversation entre eux sur un sujet choisi.
Que pourrait-être un dialogue des mortes ?
Cette performance sonore mêle réactivation d’archives et voix fantomatiques de celles qui constituent une autre Histoire de l’art.
Dans la bibliothèque qui se transforme alors en espace de recueillement, prenons le temps, nous, vivantes d’écouter les mortes et leurs écrits de femmes, par les femmes, pour le monde.
Cindy Sherman a imposé les thèmes du travestissement, du détournement et de la parodie sur la scène photographique internationale,(…) dès son premier travail (Untitled A-E, 1975), une série de cinq autoportraits déguisés, elle est son propre modèle.
Good Dog est une performance, un spectacle, un truc qui veut être aimé coûte que coûte.
Good Dog pleurniche auprès du public, essaye d’être honnête, puis dandine son derrière. Il fout mal à l’aise celleux qui le regarde.
Good Dog aurait aimé être un gros molosse, celui pour qui on écrit « Attention Chien Méchant » sur les portes, mais c’est raté. zut.
C’est avec Times in my hands de Leda Papaconstantinou et She de Hila Lulu Lin que j’ai pu apercevoir la performance du corps modifié et du personnage afin d’exprimer des vécus, que ce soit les leurs ou d’autres les ayant marquées, ce qui m’a donné l’envie de raconter l’histoire fictive de Jackie, ancien·ne militaire rongé·e par son vécu à travers une performance mêlant sonorités stridentes, peau de collants, long manteau et crête en cuir et pics en métal.
Koun azmani hrach w ha wejhi bouss w trach*
Dans cette performance, Ines Tobji-Hader vient brosser ses cheveux mettant tout son corps à l’épreuve. Inspirée par l’œuvre vidéo La Folle de Myriam Mihindou (2000) où l’artiste explore les différentes dimensions du langage corporel et de rituels à partir de ses pieds. Ines prête son corps pour ausculter des rites capillaires troublés entre le violent héritage d’un passé colonial et la douceur des gestes empruntés aux ancêtres. Venant ici tirer ses cheveux comme des fils vers un autre passé.
Le titre de la pièce vient jouer avec l’ambiguïté du mot Hrach qui signifie une matière rugueuse/sèche en derija. Il est plus communément désigné pour qualifier négativement les cheveux texturés.
Mon temps était dur, et mes joues ont été embrassées et claquées*