Ahlberg, Yohe, Jill and Teri Greeves, (dir.), Hearts of Our People: Native Women Artists, cat. exp., Minneapolis Institute of Art, Minneapolis (2 juin – 18 août 2019) ; First Art Museum, Nashville (27 septembre 2019 – 12 janvier 2020) ; Renwick Gallery, Smithsonian American Art Museum, Washington D.C. (21 février – 17 mai 2020) ; Philbrook Museum of Art, Tulsa (27 juin – 13 septembre 2020), Minneapolis et Seattle, Minneapolis Institute of Art avec the University of Washington Press, 2019
→Igloliorte, Heather, « Sonya Kelliher-Combs » in Mithlo, Nancy Marie (dir.), Manifestations: New Native Art Criticism, Santa Fe, Museum of Contemporary Native Arts, 2011, p. 118 – 119
→Ash-Milby, Kathleen, (dir.), Hide: Skin as Material and Metaphor, cat. exp., The National Museum of the American Indian, New York (6 mars 2010 – 16 janvier 2011), Washington D.C. et New York, NMAI, 2010
Hearts of Our People: Native Women Artists, Minneapolis Institute of Art, Minneapolis, 2 juin – 18 août 2019 ; First Art Museum, Nashville, 27 septembre 2019 – 12 janvier 2020 ; Renwick Gallery, Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., 21 février – 17 mai 2020 ; Philbrook Museum of Art, Tulsa, 27 juin – 13 septembre 2020
→Sonya Kelliher-Combs: Mark, Minus Space Gallery, Brooklyn, New York, 2 novembre – 21 décembre 2019
→Hide: Skin as Material and Metaphor, National Museum of Indian Art, New York, 6 mars 2010–16 janvier 2011
Peintre, sculptrice, conceptrice d’installations et praticienne de techniques mixtes états-unienne, iñupiaq et athabascan.
Sonya Kelliher-Combs naît à Bethel et grandit à None, en Alaska. Elle a des origines iñupiat, athabascans, allemandes et irlandaises. Ses racines familiales sont dans la partie nord comme dans l’intérieur de l’Alaska. Elle obtient en 1992 une licence de beaux-arts à l’University of Alaska, à Fairbanks, et en 1998 un master de beaux-arts à l’Arizona State University, à Tempe. Elle commence à exposer ses œuvres au début des années 1990. Au fil de sa carrière, S. Kelliher-Combs crée des peintures et des sculptures de techniques mixtes qui explorent l’identité, la famille et l’histoire culturelle au sein du contexte alaskain. Dans ses œuvres, elle est principalement inspirée par les relations entre les êtres et leur environnement, et elle utilise des matériaux synthétiques et naturels, dont des peaux, du crin et des os. Son travail est souvent abstrait et minimaliste, mais peuplé d’objets porteurs d’une forte charge sémantique et personnelle collectés par l’artiste.
Dans sa pratique artistique, S. Kelliher-Combs puise dans les traditions artisanales centenaires des Iñupiat en utilisant des motifs géométriques et des matériaux organiques comme des intestins de morse. Par le passé, les Iñupiat utilisaient des peaux de mammifères marins pour fabriquer des parkas et les décoraient souvent avec du crin ou des motifs géométriques renvoyant aux environnements de ces animaux]. L’utilisation de leurs tissus organiques à la fois comme matériau et comme métaphore est un thème récurrent du travail de S. Kelliher-Combs. Les membranes animales, en particulier l’intestin de morse, fournissent un matériau semblable au parchemin. La délicatesse de cette « toile » unique lui permet d’être traversée par la lumière naturelle ou par l’éclairage de la galerie. Dans des œuvres comme Red Reindeer Brand (2009), S. Kelliher-Combs applique des couches de polymère pour créer une surface tendue de peau synthétique ; elle y ajoute de la fourrure de renne, du coton et des œillets. Ces matériaux incorporés fonctionnent comme une métaphore des secrets. Dans Idiot Strings (2005-2007), par exemple, S. Kelliher-Combs aborde les thèmes des secrets communautaires, du traumatisme et de la perte. Le titre renvoie aux cordes utilisées pour attacher des paires de moufles. L’œuvre consiste en vingt-cinq ficelles de laine cirée auxquelles sont attachées des paires de poches en intestin de morse, suspendues au-dessus d’une plateforme. Grâce à la légèreté du matériau, l’installation se balance délicatement, projetant des ombres mystérieuses sur la plateforme et les murs qui l’entourent. L’œuvre a été créée en mémoire des membres de la famille et de la communauté de l’artiste qui se sont suicidés. À la suite d’une période d’itinérance, l’installation est devenue une méditation sur la perte collective et non plus seulement sur les pertes au sein de la communauté. Par ailleurs, S. Kelliher-Combs fabrique aussi des pièces sculpturales de plus petites dimensions, comme Small Secrets (2009). Son usage novateur des matériaux et ses compositions sobres rendent son œuvre à la fois puissant et marquant.
S. Kelliher-Combs a présenté son travail à l’échelle aussi bien nationale qu’internationale, dans des expositions individuelles et collectives. Elle est aussi lauréate de prestigieuses récompenses, telles que la Eiteljorg Fellowship for Diversity and Dialogue (2007). Ses œuvres font partie des collections permanentes d’institutions, dont le National Museum of the American Indian, à New York, le Museum of Contemporary Native Art, à Santa Fe, le Whitney Museum of American Art, à New York, et le British Museum, à Londres.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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